3 millions d’euros, c'est ce que la SNCB a dépensé, en 2015, pour enlever les tags dessinés sur ses trains. Une opération coûteuse qui prend du temps. A Châtelet, des agents sont même spécialisés dans ce travail. Au total, ce sont plus de 100.000 m² de graffitis qui ont ainsi été enlevés l'an dernier.
Depuis deux jours, la voiture 51305 est à l’entretien. En plus de quelques réparations techniques et du nettoyage intérieur, un graffiti la décore depuis un certain temps. Hichem Iziz, agent de nettoyage à la SNCB est chargé de tout enlever. "L’argent part plus facilement avec du liquide, explique-t-il à nos journalistes Jimmy Méo et Patrick Lejuste. La couleur mauve est plus épaisse mais elle va partir avec le jet… Que ce soit n’importe quelle couleur, en général, on arrive à la retirer."
80 jours de nettoyage en 2015
En tout, il aura fallu 80 jours à la SNCB l’an dernier pour détager ses trains. Et cela ne se fait pas n’importe quand. Il ne faut ni de la pluie, ni du gel, ni trop de soleil. A Châtelet, un hangar ouvert a donc été installé pour le détagage.
"On fait un relevé de toutes nos rames, de tous les graffitis constatés, on tient des listes, affirme Pascal Marchal, responsable du nettoyage au poste d’entretien de Châtelet. Et quand les voitures sont retirées pour l’entretien, on en profite pour vérifier s’il y a des tag sur celles-là et pour planifier le travail."
3 millions d'euros en 2015
L’idée est de ne pas immobiliser des voitures inutilement. Cela coûte déjà assez cher, près de 3 millions d’euros en 2015. A la SNCB, un service complet étudie les meilleurs moyens pour enlever ces graffitis. "Il y a le respect de l’environnement, le respect de la santé des agents, mais aussi ne pas abîmer la vraie peinture de la SNCB", explique Thierry Ney, porte-parole de la SNCB.
Un des objectifs est aussi de retrouver les auteurs, grâce notamment à leur signature. Cette année, après un flagrant délit, un multirécidiviste s’est vu infliger une amende de 15.000 euros.
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