Le drame social chez Caterpillar est à nouveau dans l'actualité ce mercredi avec nouveaux deux nouveaux rendez-vous. Loïc Parmentier et Jimmy Méo font le point en direct dans le RTLINFO 13H.
Une réunion entre les gouvernements fédéral et wallon et la direction américaine de Caterpillar se tient aujourd’hui à Bruxelles, au Palais d'Egmont. Notre journaliste Jimmy Méo, en duplex pour le RTLINFO 13H, explique les enjeux de cette réunion.
Cette réunion est particulièrement attendue par le gouvernement fédéral — représenté notamment par Charles Michel ou encore Chris Peeters, le ministre de l’économie — et le gouvernement wallon, avec à sa tête, le ministre président socialiste Paul Magnette. L’objectif des deux gouvernements est d’obtenir des explications de la direction américaine de Caterpillar. Pourquoi veulent-ils fermer le site de Gosselies ? Les deux gouvernements vont également tenter de faire changer d’avis cette direction américaine.
"On est toujours dans un bras de fer avec Caterpillar"
A l’issue d’une rencontre avec les syndicats de Caterpillar, Paul Magnette s’était exprimé sur l’objectif de ce rendez-vous : "On doit rencontrer la direction américaine parce que la direction belge nous dit ‘moi je dépends des Suisses, les Suisses nous disent ‘je dépends des Américains’. On veut bien jouer un petit peu mais il faut que ceux qui ont pris la décision viennent s’expliquer. Aujourd’hui, on est toujours dans un bras de fer avec Caterpillar pour contester leur raisonnement, leur calcul et leur dire qu'on peut et on doit sauver le maximum d’activités économiques à Gosselies."
Les travailleurs de Caterpillar, eux, se réuniront, à 14 heures en assemblée générale sur le site de Gosselies. Notre journaliste Jimmy Méo, en duplex pour le RTLINFO 13H, évoque les sujets à l’ordre du jour.
La première question abordée porte sur la reprise éventuelle du travail. Le personnel de Caterpillar n’est pas en grève mais le travail se fait au ralenti. Dans les faits les syndicats ne sont pas contre une reprise totale du travail, mais ils veulent avoir des garanties, des assurances auprès de la direction pour qu’on ne puisse rien leur reprocher.
Entre 5.000 et 10.000 personnes attendues vendredi dans les rues de Charleroi
La deuxième question abordée, ce sera cette grande manifestation organisée vendredi. On attend plus de 10.000 personnes dans les rues de Charleroi. Les travailleurs de l'entreprise, ceux des sous-traitants de Caterpillar et leurs proches sont attendus dans le cortège qui démarrera à 10 heures de la gare de Charleroi-Sud pour ensuite se diriger vers la place du Manège. Des travailleurs d'une série d'autres entreprises belges sont ensuite attendus, ont indiqué les responsables syndicaux. Des ouvriers du site français de Caterpillar à Grenoble seront également présents.
"Ils doivent prendre leurs responsabilités et arrêter de choyer les multinationales"
Les travailleurs de Caterpillar ont émis le souhait de sortir des quatre murs de l'usine, selon Chantal Doffiny, secrétaire fédérale de la CSC carolo. "Deux cris seront exprimés: l'un de douleur; l'autre de révolte. Car ce sera aussi une manifestation contre ce capitalisme outrancier", a-t-elle indiqué.
Lors de la manifestation, les syndicats lanceront également un appel aux pouvoirs publics. "Ils doivent prendre leurs responsabilités et arrêter de choyer les multinationales", a affirmé Vincent Pestieau. Un appel à l'adresse des entreprises sera également exprimé. "Ce sera aussi un appel à la création d'emplois", a affirmé Chantal Doffiny. Au terme de la manifestation, plusieurs prises de paroles de responsables syndicaux sont programmées.
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