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Entre extinction des lumières et portes closes, des magasins s'adaptent pour faire face à la hausse des prix d'énergie

 
 

Le secteur du commerce a décidé d'adopter des mesures sans précédent pour faire face à la crise énergétique actuelle. Les membres de la fédération Comeos vont prendre 3 mesures d'économie :

  • Éteindre les lumières une heure après la fermeture
  • Garder les portes des magasins fermées pendant les heures d'ouverture
  • Réduire la température à 19°C

Ces mesures seront appliquées dans les magasins à partir du 1er octobre. Mais pour l'Union des Classes Moyennes, tout n'est pas aussi simple.

Pour Nicole, commerçante depuis 37 ans dans le centre de Namur, fini de laisser la porte ouverte. Une mesure qu'elle prend à contrecœur car avec l'expérience, elle sait que cela permet d'attirer plus de clients. "Les gens se sentent plus libres de regarder même sans acheter tandis que lorsqu'elle est fermée, ils sont plus réticents. Ils regardent de l'extérieur et parfois, ils passent leur chemin", confie-t-elle. 

Cette gérante prévoit également de moins chauffer le magasin. "J'ai un système de climatisation qui fonctionne bien. Au lieu de le mettre sur 21°C normalement, je pense que 19 ou 20°C, ce sera bien. Quitte à mettre un pull en plus", souffle-t-elle. 

On ne sait pas ce que seront les factures demain

Chez Marjolaine, fleuriste, l'économie se fera plutôt au niveau de l'éclairage. "Ça fait plus ou moins une semaine que l'on allume plus les spots de la vitrine pour essayer de faire des économies", témoigne-t-elle. 

Fanny a remplacé l'éclairage de sa boutique. Les néons ont laissé place aux Leds. L'investissement est important. "On n'a pas encore la totalité des factures. Au niveau du matériel, on est sur plusieurs milliers d'euros. Mais ça vaut le coup, c'est un investissement. On ne sait pas ce que seront les factures demain ni comment ça va évoluer", souligne la cogérante.

Un impact pour la sécurité ?  

Les mesures ne sont pas applicables pour tous les commerçants. "Certains ont des obstacles juridiques avec des contrats qui disent qu'il faut laisser la porte ouverte, le bâtiment éclairé, etc. Je pense qu'ils doivent être libérés par ces obligations. Il faudra sans doute revoir, par tolérance, certaines clauses des contrats", déclare Pierre-Frédéric Nyst, président de l'Union des classes moyennes.

Pour cette organisation, l'extinction des vitrines et enseignes peut également avoir un impact pour la sécurité dans certaines rues. Elle souhaite que les autorités locales agissent à ce niveau. 


 

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