C'est le nouveau sujet qui agite la majorité fédérale: l'exclusion des chômeurs de longue durée. Le président du MR Georges-Louis Bouchez veut exclure du chômage les personnes qui refusent deux fois un métier en pénurie. Une sortie qui fait réagir, notamment le président du parti socialiste Paul Magnette.
La proposition concerne 100.000 personnes en Belgique. Rester deux années ou plus au chômage et instaurer une sanction forte (l'exclusion), c'est ce qui fâche au gouvernement et pose question.
La sortie du président des Libéraux fait bondir celui des socialistes via Twitter. "Pour le président du MR, la solution aux pénuries est le travail forcé et la sanction. Ces recettes libérales ne marchent pas et stigmatisent les gens", a écrit Paul Magnette.
"Il y a quelques jours, il proposait la même chose en matière de pensions et proposait aussi d'exclure plus de la moitié des personnes qui sont aujourd'hui à la pension minimum et les 3/4 auraient été des femmes. Pour nous, les sanctions évidemment ça n'est pas la bonne solution. Monsieur Bouchez doit s'y faire, on n'est plus dans le gouvernement MR/N-VA où il a pu mener des politiques de droite absolument odieuses pendant des années", a déclaré Paul Magnette à notre micro.
Le ton on est monté sur les réseaux sociaux entre partenaires du gouvernement fédéral. "Les recettes socialistes, c'est la culture du chômage et des échecs sociaux comme nous devons les subir à Charleroi ou à Mons", a également écrit Georges-Louis Bouchez sur Twitter.
"Ce sont des caricatures de la vieille droite que monsieur Bouchez ressort à longueur de journée. S'il y a tant de gens qui ont des difficultés aujourd'hui, tant de gens qui ont du mal à trouver un travail, c'est d'abord à cause des ravages causés par le libéralisme donc à sa place je serais un petit peu plus modeste", conclut Paul Magnette.
Pouvoir se reconvertir après 10 ans de carrière, c'est finalement le seul point sur lequel s'accordent PS et MR. Ambiance de rentrée assez compliquée au fédéral.
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