Face à la grève de 48 heures de la SNCB ces mercredi et jeudi, la plupart des navetteurs ont pris leurs dispositions. Les étudiants en examen aussi ont dû s’adapter. Les opérations "Mon kot t’est ouvert" et "Ma portière t’est ouverte" ont permis à bon nombre d’entre eux qui doivent se déplacer de pouvoir le faire.
Lorsque la page Facebook "Ma portière t’est ouverte" a vu le jour sur Facebook le 12 décembre dernier, elle a rapidement suscité des réactions assez positives. Étienne Hoet, sous-chef de gare à Schaerbeek et délégué syndical CGSP, est à l’origine de ce projet. Il a souhaité démontrer aux étudiants que les cheminots en grève pouvaient aussi se montrer exemplaires. Il a donc donné la possibilité aux étudiants de se mettre en contact avec des collègues, grévistes ou non, qui leur ouvriraient leur portière les jours de grève. "Qui n’a pas pris quelqu’un en stop ?", a-t-il lancé à Bernard Lobet dans le Bel RTL matin. "On fait un geste purement philanthropique, altruiste", estime le délégué syndical qui souhaite faire entendre ses revendications et se montrer solidaires avec les navetteurs touchés par cette grève.
L’initiative "Ma portière est ouverte" a rencontré un petit succès puisque 3669 personnes ont aimé cette page Facebook. L’initiative a été appréciée et dans la pratique, 45 étudiants ont demandé un covoiturage et 30 chauffeurs se sont proposés. Cheminots et étudiants prendront donc la route ensemble comme prévu demain matin. Entretemps, l’initiative "Mon kot t’est ouvert" a également vu le jour et a remporté un certain succès.
Étudiants : une absence aux conséquences parfois lourdes
Pour les étudiants du supérieur actuellement en examen, l’absence lors d’une épreuve peut se montrer très problématique. C’est surtout le cas pour les étudiants en première année de baccalauréat : s’ils ne se présentent pas physiquement aux examens en janvier et qu’ils ne peuvent pas excuser valablement leur absence, ils ne pourront plus passer les sessions ultérieures. Leur année est dès lors carrément annulée.
Dans la pratique, le jury de l’examen devra justifier du motif d’absence suffisant ou non. Marc Lits, prorecteur à l’enseignement à l’UCL, considère que cette grève est annoncée et qu’il y a moyen de s’organiser : covoiturage et logement à Louvain-la-Neuve notamment. Il comprend cela dit que dans certains cas, le motif de la grève est suffisant puisqu’il n’y a pas nécessairement de solution possible.
Les étudiants ont donc demandé aux jurys d’examen de prendre en considération ce motif de grève si l’étudiant a mis tout en œuvre pour pouvoir venir.
Vos commentaires