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Fanny, poignardée dans un train, avait déjà porté plainte 7 fois contre son ex-compagnon: pourquoi n'y a-t-il pas eu de suites?

Fanny, poignardée dans un train, avait déjà porté plainte 7 fois contre son ex-compagnon: pourquoi n'y a-t-il pas eu de suites?
© RTL INFO
 
 

Fanny, 30 ans, a été poignardée jeudi matin par son ancien compagnon à bord d'un train qui se dirigeait vers Bruxelles. Ce n'est pas la première fois qu'il s'en prenait à elle. Au total, 7 plaintes ont été déposées dans 3 commissariats différents. La police de Nivelles explique qu'elle n'a jamais eu assez d'éléments pour l'arrêter et qu'à un moment, la procédure est remontée au Parquet. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de suites ?

Une femme décède de violence tous les dix jours en Belgique. Mais avant cela, elles portent bien souvent plainte. Un geste qui se révèle parfois être un parcours du combattant. "Il y a des commissariats qui sont "plus accueillants" que d'autres, plus sensibilisés à la problématique des violences conjugales, explique Frédéric Benne, du Centre de prévention des violences conjugales et familiales. Donc elle va être reçue par un policier qui va estimer selon la loi ce qu'elle peut déposer comme plainte."

Pour ce type de plaintes, des procédures existent dans chaque commissariat. La victime livre son récit. Ensuite, la plainte est transmise au Parquet de sa juridiction. Pour que cette plainte aboutisse, il faut fournir des preuves. "Ces preuves peuvent consister en des photos des lésions sur le corps et évidemment, un certificat médical qui atteste de la réalité des lésions et de la date à laquelle ces lésions ont été constatées", déclare Mélanie Bosmans, avocat pénaliste.

Difficile de réunir des preuves solides

Comme autres preuves, il peut y avoir des témoignages. Mais dans bien des cas, les violences sont perpétrées à huis clos. Difficile donc pour les victimes de réunir des preuves solides. Dans 70% des cas, les plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite. "C'est un classement provisoire, une décision provisoire et si de nouveaux faits ou de nouveaux dossiers arrivent dans le bureau du Procureur du roi, il pourrait très bien décidé de ressortir les dossiers classés sans suite et de poursuivre l'auteur des faits pour l'ensemble des faits pour lesquels des plaintes ont été déposées."

Trois solutions pour le juge: remettre le suspect en liberté faute de preuves, délivrer un mandat d'arrêt contre le suspect ou décider d'une mise en liberté sous conditions, par exemple l'interdiction d'approcher la victime.


 

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