François Bellot part à la chasse... aux Pokémon. Le ministre de la Mobilité demande à l'éditeur du jeu "Pokémon Go" de ne plus placer ces personnages virtuels dans les aéroports du pays. Selon la DH, les voyageurs seraient parfois tentés, pour les attraper, de pénétrer dans des zones interdites aux passagers. Cela peut donc s'avérer très dangereux. Ludovic Delory et Xavier Préyat livrent leur reportage à l'aéroport de Charleroi pour le RTLINFO 13H.
La chasse au Pokémon peut devenir un jeu sans limites pour les fans, prêts à pousser, s’il le faut, la porte des terminaux d’aéroport. A l’aéroport de Charleroi, le ballet de certains d’entre eux ne passe pas inaperçu. "Je vois souvent des passagers avec leur téléphone devant le nez, maintenant, est-ce qu’ils écrivent un SMS, ou ils cherchent les Pokémon ? A mon avis, oui, c’est arrivé souvent", explique une employée.
Après quelques minutes d’investigation et plusieurs hectomètres parcourus le long du terminal, la chasse porte ses fruits. "Je viens de détecter la présence d’un Ratata et d’un Roucool dans l’enceinte de l’aéroport", commente notre journaliste. Une arène se cache même au contrôle des passeports, à l’arrière du terminal. Le lieu est seulement accessible aux détenteurs d’un titre de transport. "Nous avons pris contact avec la société Niantic pour demander que tous ces Pokémon ou toutes ces zones spécifiques au jeu soient supprimés de l’aéroport", explique Vincent Grassa, porte-parole de l’aéroport de Brussels South Charleroi.
Car l’innocent jeu virtuel peut se muer en danger bien réel. Le ministre fédéral de la Mobilité et des Transports François Bellot l’a fait savoir dans un courrier adressé aux développeurs de Pokémon Go: "Plusieurs événements impliquant la sécurité ont été rapportés, notamment la présence d’intrus qui ont pénétré dans des zones hautement protégées".
"Bien évidemment, dans l’ère dans laquelle nous vivons actuellement les gens sont fort souvent le nez face à leur smartphone, donc on ne sait pas exactement ce qu’ils font mais nous veillons bien évidemment à la sécurité des passagers et à regarder qu’ils ne s’aventurent pas dans des endroits qui ne sont pas destinés aux passagers", ajoute le porte-parole de l'aéroport.
Quant aux membres du personnel tentés par la chasse aux Pikachu, ils seront immédiatement sanctionnés, comme le prévoit le règlement intérieur. La société Nantic, qui développe l’application, n’a semble-t-il, pas encore exaucé les vœux ministériels.
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