Elle aussi a fait sa rentrée ce matin. A 9 ans et demi, la petite Salma a découvert, pour la première fois, son école. Issue d'une famille de demandeurs d'asiles, elle ne vit en Belgique que depuis 3 ans. Reportage de Sun Chim Courrier et Nathan Gerlache.
Aujourd’hui n’est pas tout à fait une rentrée comme les autres pour Salma. Elle quitte la classe passerelle pour rejoindre la quatrième primaire. Elle aura passé un an dans cette classe de transition pour améliorer son français et se familiariser avec l’école.
"On apprend le français, les maths, la géographie…", raconte la fillette. Salma a rattrapé son retard et fait la fierté de sa maman, Soumia, demandeuse d’asile installée en Belgique depuis 2013. Le succès de sa fille est une revanche pour cette femme qui a été obligée de fuir le Maroc et qui élève seule ses trois enfants. "Je suis contente qu’elle suive la classe normale. Je suis quand même un peu stressée pour le premier jour", confie-t-elle.
Réussite personnelle, mais aussi succès de l'accueil des étrangers en Belgique
Salma doit sa réussite scolaire en partie à une école de devoirs organisée dans leur logis, où vivent une vingtaine de femmes seules avec leurs enfants.
"On remarque que ces enfants ont vraiment besoin de soutien et nous, chez Caritas, dans nos structures d’accueil, on organise tout ce qui est école de devoirs, et soutien avec des bénévoles pour faire en sorte que le soir aussi ils soient aidés dans leur devoir", explique Julie Vanstallen, de Caritas International.
L’année dernière, la classe passerelle de Salma comptait 24 élèves. Aujourd’hui, Salma parle un français impeccable grâce à ce dispositif qui existe en Belgique depuis 2001.
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