Ce mardi, de nombreux militants syndicaux ont préparé la grande manifestation nationale. Qu'attendent-ils concrètement du gouvernement ? Vincent Jamoulle et David Muller ont été à leur rencontre en région liégeoise pour le RTLINFO 19H.
Pour une manifestation de cette envergure, pas question d’improviser. Côté visuel, les manches à air sont au garde-à-vous, les drapeaux, les panneaux, les calicots, les casquettes sont chargés dans la camionnette. Côté sonore, pour se faire entendre, il y a les haut-parleurs. Les inévitables pétards, en revanche, ne font pas partie des accessoires fournis par les organisateurs, explique Dominique Linotte, permanent interprofessionnel, CSC Liège-Huy-Waremme: "C’est surtout les centrales et les permanents de centrales qui pleurent certains de leurs délégués avec des pétards, mais à la CSC on n’est pas trop pétards, on n’aime pas trop ça".
Inquiets pour les jeunes
Dans la plupart des entreprises, le personnel a été informé des enjeux de la manifestation par les délégués syndicaux. Notre journaliste a été à la rencontre de plusieurs travailleurs qui ont entrepris d’aller manifester ce mercredi. Parmi eux, des travailleurs qui rénovent des systèmes de freinage de camions à Milmort (Herstal). Trente ouvriers sur 45 iront manifester, inquiets notamment pour leurs enfnats: "On va leur demander de venir travailler peut-être plus tard, ça veut dire que les jeunes ne pourront pas entrer dans le travail avant un âge avancé, ou pas du tout, ça c’est une grosse crainte", explique Francisco Gomez, opérateur qualité et délégué FGTB.
"Une flexibilité qui n’est pas évidente à intégrer dans une vie privée et familiale"
150 agents gèrent la sécurité à Liège Airport. Seuls ceux qui seront en congé pourront se rendre à la manifestation. Parmi leurs préoccupations, la flexibilité de leurs horaires. "Chez nous, elle est légiférée, la flexibilité, mais les mesures du gouvernement vont peut-être accentuer cette flexibilité qui n’est pas évidente à intégrer dans une vie privée et familiale", explique Mustafa Assafi, agent de gardiennage et délégué CSC.
"Michel, tes mensonges, tu peux les mettre où on pense"
Notre journaliste s’est également rendu dans une école primaire d’Ougrée où tous les enseignants iront manifester, très échauffés par le recul de l’âge de la pension. "On pourrait être grossier et dire, Michel, tes mensonges, tu peux les mettre où on pense. Maintenant, il y a bien des slogans plus élégants que celui-là", réagit Bernard Grossman, instituteur et délégué CGSP.
Des slogans qui auront tout le temps nécessaires pour être encore affinés dans les nombreux cars vers Bruxelles : le ton est donné…
Vos commentaires