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Flexibilité, émergence des robots, discriminations salariales: voici comment le marché de l’emploi devrait évoluer selon ces trois grands patrons

 
 

Comment évolue le marché du travail ? A l’occasion du 1er mai, RTLINFO a interrogé plusieurs grands patrons. Flexibilité, émergence des robots, discriminations salariales entre hommes et femmes… autant de thèmes abordés.

Dans un monde qui va de plus en plus vite, face à des consommateurs de plus en plus exigeants, les travailleurs du futur vont devoir s’adapter, changer plusieurs fois d’emploi sur leur carrière et se former tout au long de leur vie pour répondre à l’évolution technologique. "Pour moi, l’emploi de demain, ce ne sera pas un emploi, ce seront des emplois au fil de la vie", affirme Jérôme Gobbesso, directeur général de Newpharma. "La carrière où on avait linéairement le même emploi pendant 40 ans, ce n’est simplement plus possible", confirme Bernard Delvaux, administrateur délégué de la Sonaca. "Les gens n’auront plus un lieu de travail unique, ils travailleront chez eux, ils pourront travailler chez un client…", ajoute Didier Paquot, directeur du département économique de l’Union Wallonne des Entreprises (UWE). Tous les trois ont été interrogés par nos journalistes Julien Modave, Simon François et Christophe Clément.


Flexibilité

Des carrières moins linéaires, des emplois plus flexibles… Pour ces décideurs, le monde du travail devra s’adapter. "L’emploi sera plus flexible, mais, selon moi, flexible dans les deux sens", explique Jérôme Gobbesso. "Je ne crois pas que la flexibilité doit être vue comme quelque chose de fondamentalement négatif, estime Bernard Delvaux. Si c’est planifié, bien organisé, bien concerté, ça peut même correspondre aux souhaits des employés."

"La jeunesse actuelle et les futurs travailleurs ont une plus grande souplesse pour adapter leur vie de famille à leur vie professionnelle. Et donc, c’est une flexibilité qui va se rencontrer. Le tout est maintenant de trouver un terrain d’entente entre la flexibilité qui va être demandée par les entreprises et celle qui va être demandée par les travailleurs", ajoute Didier Paquot.


Les robots

Une souplesse dictée par l’évolution technologique et la multiplication des robots. "Evidemment, un certain nombre de tâches répétitives sur les chaines vont disparaître, mais d’autres vont apparaître." "Mais ça crée aussi un autre type de travail puisqu’il faut les programmer ces robots, il faut en améliorer la performance, assure Bernard Delvaux. Il faut utiliser chaque heure et chaque minute pour que l’investissement soit rentable."


Fin des discriminations salariales ?

Entre hommes et femmes, des écarts de salaire demeurent. Un héritage culturel qui se résorbe, affirment ces patrons. "Il se fait que, par des habitudes culturelles, par des habitudes familiales, certaines femmes décident de passer en temps partiel, voient leur carrière évoluer différemment que peut-être leur mari dans la même situation, et donc au bout d’un certain temps, les écarts salariaux se créent", explique Bernard Delvaux.

"Les femmes ont souvent des travaux et des emplois qui sont moins qualifiés que ceux des hommes, considère Didier Paquot. Or, ces travaux vont petit à petit disparaître pour une bonne part, la qualification va augmenter, donc on peut espérer un resserrement des salaires." Un point de vue patronal qui devrait susciter un débat enflammé avec les travailleurs.


 

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