L'institut de santé publique Sciensano a testé durant le mois de décembre 432 enfants du primaire, et il apparaît que la moitié d'entre eux avaient naturellement développé des anti-corps au Covid. Une donnée marquante qui pourrait remettre en question le principe des quarantaines mais pas forcément la vaccination des plus jeunes, selon Sciensano. En décembre, plus de 50% des élèves du primaire côtoient le coronavirus en Belgique. Chez ces enfants-là, la présence d'anticorps a donc elle aussi augmenté.
Est-ce une bonne nouvelle ? Pour analyser cette étude, Simon Dellicour, épidémiologiste à l'Université Libre de Bruxelles, était invité du JT RTL info de 13h. Selon lui, ces nouvelles données sont encourageantes. "Dans le reste de la population, le socle d'immunité qu'on a pour le moment c'est un mixe entre la vaccination qui a beaucoup aidée et aussi effectivement de l'immunité naturelle qui a été acquise par des infections précédentes", commente-t-il.
Cette immunité va s'accroître au fil du temps, d'après cet épidémiologiste. "Avec la circulation qu'on a avec Omicron maintenant dans les écoles, on sera certainement à plus. Ce qu'il faut quand même aussi rappeler, c'est qu'on parle de différents variants. En décembre, on est avec le variant Delta qui est encore majoritaire et on sait qu'avec Omicron, on a une certaine protection immunitaire", précise-t-il.
Faut-il donc vacciner les enfants ? "Je pense qu'effectivement si on veut en protéger plus, ça a du sens de continuer avec la vaccination. Maintenant je pense que la vaccination des enfants n'est pas une priorité en Belgique et qu'elle a déchaînée beaucoup de passion dans le débat. Elle est ouverte aux enfants mais ce n'est pas comme la vaccination de la population adulte, ce n'est pas le même type de campagne", conclut-il.
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