L'institut de santé publique Sciensano a testé durant le mois de décembre 432 enfants du primaire, et il apparaît que la moitié d'entre eux avaient naturellement développé des anti-corps au Covid. Une donnée marquante qui pourrait remettre en question le principe des quarantaines mais pas forcément la vaccination des plus jeunes, selon Sciensano.
En décembre plus de 50% des élèves du primaire côtoient le coronavirus en Belgique. Chez ces enfants-là, la présence d'anticorps est détectée. C'est plus du double par rapport à la dernière étude datant du mois d'octobre. Bon nombre d'entre eux sont contaminés par le variant Delta. Un élève sur deux est concerné mais un seul sur quatre a une confirmation de l'infection par un test PCR positif.
"Ce qu'on remarque, c'est qu'il y a une grande circulation du virus avec le Delta malgré toutes les règles de quarantaine. Donc oui, je pense qu'il faut remettre cette règle en question. Elle n'est pas utile pour cette tranche de la population qui n'est pas gravement malade. Et on le voit avec Omicron avec forte circulation", explique Els Duysburgh, chercheuse à l'Institut scientifique de Santé publique.
La recherche des anticorps montre aussi qu'il y a une légère différence entre les régions. Des anticorps sont détectés chez 58% des enfants du primaire en Wallonie, 48% en Flandre et 47% à Bruxelles. Dans tous les cas, les anticorps détectés diminuent avec le temps. La vaccination a encore son sens.
"Il y a encore 50% des enfants qui n'ont pas d'anticorps donc pour eux la vaccination est très utile. On ne sait pas qui sont ces 50%. Pour ceux qui ont ces anticorps, c'est différent, mais le vaccin est comme un booster et rend l'immunité plus forte", ajoute Els Duysburgh.
Dans cette étude, aucun des enfants participant n'a été hospitalisé.
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