Des propos du ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a) sur la fermeture des commerces non essentiels créent des remous. Le ministre Vandenbroucke avait indiqué récemment que le fait de faire des emplettes dans les magasins ne présente a priori "pas de grand risque" d'augmenter la propagation du coronavirus, si cela se fait de manière contrôlée. La fermeture des commerces non essentiels a tout de même été décrétée fin octobre, car il fallait provoquer un "choc" dans la population, démontrer qu'il fallait agir avec force.
Choqué, le patron de la Fédération du commerce, Comeos, avait rappelé que certains commerces ont fait faillite suite à cette fermeture.
Dans un communiqué, le ministre de la Santé se justifie et éclaircit ses propos. Frank Vandenbroucke insiste sur le fait que cette décision se base sur un avis du Celeval. "Le 30 décembre, nous étions dans une réelle situation d’urgence, comme expliqué dans les avis que nous avions alors reçus du RAG (groupe d'évaluation des risques) et du CELEVAL (la cellule d'évaluation). Il était nécessaire de prendre des mesures qui allaient réduire rapidement et au maximum le nombre de contacts et de déplacements, et qui rendraient les risques de contaminations les plus faibles possibles. C’est pourquoi nous avons décidé de fermer les commerces non essentiels", écrit-il.
Pas de consensus sur la meilleure façon de limiter ces contacts
Dans le communiqué, on peut lire un avis sur Celeval qui indique que "tous les contacts sociaux devraient être fortement réduits pendant la période du 1er au 14 novembre. Il n'y a pas de consensus sur la meilleure façon de limiter ces contacts". Le Celeval propose d'interdire "tout mouvement non essentiel et en fermant ainsi les magasins non essentiels".
Aucun consensus n'avait cependant été trouvé sur les restrictions à adopter quant à la réduction des contacts sociaux. "Une majorité (16 membres) s’est prononcée pour la fermeture de l’ensemble des commerces, tandis qu’une minorité (2 membres) n’était pas d’accord", précise le cabinet du ministre. Avant de conclure: "La décision du Comité de Concertation était de manière générale moins stricte que les propositions du Celeval, mais le Comité de Concertation a maintenu la fermeture des commerces non essentiels".
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