Ce lundi, la grève de la CGSP Cheminots a lieu sur la moitié Est de la Wallonie, dans les provinces de Liège, Namur, Luxembourg et à l’est du Brabant wallon (Ottignies, Louvain-la-Neuve, Wavre). L'autre moitié, Ouest, sera concernée demain par cette même grève. Voici le point sur les perturbations.
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La gare de Liège était complètement paralysée lundi matin, aucun train n'ayant pu effectuer le trajet Liège-Namur entre 10h00 et 11h00, selon Infrabel. Entre 11h00 et midi, 10% des trains circulaient sur cette ligne, quelque 15% des trains ont pu rejoindre Namur depuis Bruxelles, tandis qu'un train sur trois roulait entre Namur et Arlon.
Sur cette période, un tiers des trains circulait entre Namur et Charleroi et 100% entre Charleroi et Mons. En Flandre, la situation est pratiquement normale, note le porte-parole d'Infrabel Arnaud Reymann. Sur la ligne Bruxelles-Louvain-Liège, 70% des trains étaient opérationnels, pour entre 80% et 100% ailleurs. À Liège, les grévistes empêchent les conducteurs de dégager les voies, précise Infrabel. "Toutes les voies sont occupées par des trains à l'arrêt." La gare de Namur, elle, est fonctionnelle, mais les trains sont aux abonnés absents. "Les trains n'ont pas été formés et ne sont pas sortis des dépôts", selon M. Reymann.
Photo du blocage en gare de Namur de Pauline Laurent, sur place pour Bel RTL
Photo de l'arrivée en Gare de Namur des manifestants CGSP, de Parole de Cheminots sur Facebook
Le mouvement social a des conséquences sur le trafic international, plusieurs trains internationaux (ICE, InterCity, Eurocity, Eurostar, TGV et Thalys) devant être supprimés.
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Infrabel regrette des actes de sabotage
Des actes de sabotage (dont un à Lustin (Namur) et un sabotage des circuits de voies -qui permettent de savoir si la voie est occupée ou non-, ont été constatés, mais il s'agit "d'exceptions", indique Infrabel. Une plainte contre "x" a été déposée. Le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire compte porter plainte. Ces actes de sabotage vont à l'encontre de la sécurité sur le rail, note Infrabel sans donner de détails. Les dégâts ont été réparés.
À Liège et Arlon, des torches ont été jetées sur les voies, ce qui engendre "une situation dangereuse", selon Infrabel. "Cela crée beaucoup de confusion. Les conducteurs de trains sont formés afin d'interpréter la couleur rouge comme un signe de danger", ajoute Frédéric Petit. Infrabel regrette par ailleurs que certains grévistes descendent sur les voies, malgré l'interdiction. C'est par exemple arrivé à Libramont.
Les "actes de sabotage d'une minorité de grévistes" sont également dénoncés par les associations Navetteurs.be et TreinTramBus. "Il est inacceptable que les voies soient bloquées", affirment-elles dans un communiqué, ajoutant que ces actions sont "illégales" et "dangereuses". "Nous soutenons les initiatives d'Infrabel visant à faire respecter ces interdictions afin que le personnel non-gréviste assure une partie du trafic. (...) Nous remercions également la SNCB pour les efforts fournis en matière d'information aux voyageurs."
Infrabel a déposé de nouvelles requêtes unilatérales
Le gestionnaire du réseau a déposé plusieurs requêtes unilatérales en vue d'empêcher les grévistes d'occuper les voies ferrées et les cabines de signalisation, a indiqué lundi un porte-parole d'Infrabel. Ces requêtes ont été introduites par Infrabel par "mesure de sécurité" en vue de la grève de ce lundi et mardi. Une telle requête avait déjà été déposée à l'occasion de la grève du 9 octobre. Les demandes ont été déposées en fonction des actions prévues. "Une grande majorité des requêtes ont été validées par les juges", indique Arnaud Reymann, porte-parole d'Infrabel. L'opération a porté ses fruits, selon lui, puisque les requêtes ont été respectées dans l'ensemble.
Certains grévistes sont toutefois montés sur les voies à "Les travailleurs semblent dans l'ensemble conscients des enjeux de sécurité", estime le porte-parole.
Photo prise tôt ce matin par Charlotte.BB et postée sur Instagram: aucun train dans le brouillard
Répercussions ailleurs en Belgique
En raison des grèves sur le rail, beaucoup de personnes ont opté pour la voiture ce matin. Les files sont beaucoup plus importantes que d'habitude pour rejoindre Bruxelles, a indiqué lundi la porte-parole de Bruxelles Mobilité Camille Thiry. Les embouteillages sont très importants sur les voies d'accès à Bruxelles, notamment sur la E411 et la E40 vers le centre-ville. "Les tunnels Delta et Reyers sont également fortement perturbés", note Camille Thiry. "Toutes ces personnes ont dû prendre d'autres dispositions en raison de la grève sur le rail", estime-t-elle. Le ring de Bruxelles, lui, commence à se résorber, selon elle.
Mardi, ce sera au tour du Hainaut et de l’ouest du Brabant wallon (Nivelles, Braine-l'Alleud) d'être touchés. En Flandre, le mouvement de grève de la CGSP Cheminots devrait être moins important qu'en Wallonie.
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