Les nouvelles mesures du gouvernement Michel pourraient engendrer de nouvelles grèves sur le rail. En cause, la Fin progressive, des régimes spéciaux de pensions, notamment pour les cheminots. Les conducteurs et accompagnateurs de trains sont mécontents, et estiment qu'on ne tient plus compte de la pénibilité de leur travail. Les syndicats cheminots annoncent une série d'actions.
L'argument principal des cheminots, ce sont les horaires. Ces employés travaillent régulièrement 9 heures d'affilée. Avec une pause obligatoire de 14 heures entre chaque prestation, leurs horaires changent en permanence. "Nous travaillons en décalage par rapport à la vie normale, explique Lionel Jardon, conducteur de train et délégué syndical CSC Transcom. C'est-à-dire que vous commencez votre semaine vers 5h du matin, et vous la finissez vers 2, 3 heures du matin". "Des médecins ont d'ailleurs évalué qu'on avait en moyenne une perte d'espérance de vie de 5 ans. Et que le rythme qui amenait beaucoup de maladies notamment de type cardiovasculaire", soulève Ludovic Closset, accompagnateur de train, délégué CSC Transcom.
Un moment de distraction n'est pas permis
Les accompagnateurs de train font face aux intempéries, au bruit, au risque d'agression. Pour les conducteurs, il faut ajouter la responsabilité. "Ce sont des actions où un moment d'inattention peut être grave, par exemple partir les portes ouverts avec un voyageur coincé, explique Lionel Jardon. Sur 9 heures de service, c'est pratiquement 8 heures de stress tout le temps".
A quand la grève?
Le personnel roulant de la SNCB eut aujourd'hui partir à la retraite à 55 ans avec un montant réduit. Comme d'autres secteurs, ils étaient en pleine négociations avec le ministre des Pensions pour que leur profession soit reconnue comme métier pénible. "Et malheureusement, ce gouvernement impose cette loi alors qu'on est en train d'en discuter", dénonce Ludovic Closset.
La riposte syndicale s'organise. Des actions de grève pourraient éclater.
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