Les différentes mesures prises par la Région pour reloger les sinistrés des inondations qui ont touché la Wallonie en juillet dernier ont permis, jusqu'à présent, de reloger quelque 2.600 personnes. Et près de 1.400 personnes supplémentaires devraient avoir retrouvé un logement avant la fin de l'année, a indiqué mercredi le ministre régional du Logement, Christophe Collignon.
Dans le détail, l'arrêté du gouvernement dérogatoire aux règles d'attribution des logements publics a permis le relogement de 234 ménages locataires sociaux, soit 424 personnes, et de 267 ménages non locataires sociaux mais qui répondaient aux critères définis, soit 589 personnes. "A la date du 15 octobre, 1.013 personnes ont été relogées" grâce à cette mesure, a pointé le ministre. Selon ce dernier, 200 personnes ont également été relogées via les aides accordées aux sociétés de logements pour la rénovation d'habitations. "L'objectif, c'est de remettre rapidement - avant fin mars 2022 - sur le marché 544 logements temporairement inoccupés en raison de petits travaux (moins de 20.000 euros) nécessaires à leur réhabilitation", a précisé Christophe Collignon. "C'est du logement qu'on remet structurellement sur le marché en quelques mois, pour un budget global de 6 millions d'euros", a-t-il ajouté. Pêle-mêle, les deux accords-cadres pour les logements modulaires; les soutiens accordés aux communes les plus touchées; la plateforme entraide.logement.wallonie.be ou encore le financement de la remise en état des surfaces disponibles à l'étage des magasins ont également permis de reloger plusieurs centaines de sinistrés. D'autres - environ 1.400 personnes - devraient par ailleurs retrouver un logement à court terme, "avant la fin de cette année ou au début de l'année prochaine", grâce principalement à la mise sur le marché de logements inoccupés remis en état. Quelque 1.150 personnes devraient ainsi retrouver un toit. Environ 120 personnes pourraient aussi être relogées à la caserne de Saive réhabilitée et 300 autres dans les logements acquis grâce au portage régional.
"Si on reste dans le flux actuel, on peut répondre sans grande difficulté à la demande", a poursuivi Christophe Collignon. Problème: la Région ignore le nombre précis de personnes à reloger et, avec l'arrivée de l'hiver, elle craint un afflux de demande de la part de sinistrés qui étaient jusqu'à présent restés chez eux, parfois dans des maisons rongées par l'humidité. "Si ça se tend, on pourrait envisager d'autres solutions", comme la réquisition d'hôtels par le biais des gouverneurs de province, a-t-il encore expliqué. "En mettant en place des cadres pour trouver des solutions et ne laisser personne au bord de la route, on a été à la hauteur de notre mission", a enfin estimé le ministre selon qui cette crise a également permis "de dépasser les clivages idéologiques", notamment vis-à-vis du privé. Au total, 44.683 bâtiments ont été touchés par les inondations de l'été passé. Sur ce nombre, 68 ont déjà été détruits, 138 ont fait l'objet d'un arrêté de démolition et 119 sont susceptibles de subir le même sort.
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