En Belgique, environ 200.000 personnes portent un appareil auditif. Mais savez-vous de quoi est fait son prix ? La mutualité chrétienne dénonce un manque total de transparence sans raisons évidentes par rapport à la partie "prise en charge" par la mutuelle. Les patients débourseraient entre 1.300 et 3.000 euros de supplément.
Depuis plus de quatre ans, Danielle et son mari portent un appareil auditif, et ils se rendent 3 à 4 fois par an dans un centre. "Mon mari a 87 ans, moi 85, c'est assez logique que l'audition baisse", explique-t-elle.
À l'échelle internationale, plus de 80% des plus de 70 ans souffrent d'un déficit auditif. En Belgique, en 10 ans, le nombre d'appareils vendus a doublé : ils sont à chaque fois remboursés par les assurances santé.
Des suppléments qui ne cessent d'augmenter
"Ils sont accessibles pour tout le monde en fonction des exigences des clients. Il faut d'abord tester les appareils avant de les acheter", rappelle Marie-Louise Lafleur, audiologue. Mais une partie du coût reste à charge des patients : ces suppléments varient entre 1.300 et 3.000 euros. Un montant qui a plus que doublé en 10 ans, et le patient n'en a pas toujours conscience.
"Il ne sait pas si ça paye l'appareil lui-même ou si ça paye le coût de l'audicien. Donc nous, notre première constatation, c'est que cela touche plus de 200.000 personnes, et ça n'est pas très accessible, ça peut changer souvent", explique Elise Deroitte, directrice du Service Études de la Mutualité Chrétienne.
Selon une étude, pour 85 % des appareils, les Belges paient plus que leurs voisins européens. Des prix élevés qui peuvent retarder l'achat d'un appareil auditif. Des différences peuvent aussi exister entre provinces : à Anvers, un patient paie en moyenne 2.500 euros. À Liège, c'est environ 1.400 euros.
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