Les syndicats du personnel de la Défense ont estimé que la carte blanche de l'ambassadrice américaine à Bruxelles Denise Bauer était opportune et qu'elle correspond aux doléances des militaires. "C'est un fameux coup de pouce pour nous", se félicite Edwin Lauwereins, du syndicat libéral VSOA-Défense.
"Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a lancé le même appel il y a quelques jours. Le rappel de ce message met évidemment la pression sur la Belgique. Si nous désirons demeurer un partenaire de confiance pour les Américains et nos autres alliés, il va effectivement falloir réinvestir dans la Défense", explique le représentant syndical.
"Nous sommes sur les rotules à la Défense", poursuit Edwin Lauwereins. "Les cures d'amaigrissement s'enchaînent ces dernières années. Le ministre de la Défense Steven Vandeput dit en être conscient, mais il doit convaincre d'autres ministres. Car c'est le politique qui aura le dernier mot quant à savoir quelle défense nous voulons d'ici 2030, tant pour les interventions que pour la défense du territoire."
"C'est refiler la patate chaude au prochain gouvernement"
La CGSP-Défense convient également qu'il n'est plus possible d'aller plus loin en matière d'économies. "C'est pourquoi les messages de l'ambassadrice et du secrétaire général de l'OTAN constituent de bons signaux", estime Luc Maes du syndicat socialiste. "Notre ministre et son parti estiment que les coupes au sein de l'armée doivent cesser et que le budget de la Défense doit à nouveau croître... à partir de 2019. C'est refiler la patate chaude au prochain gouvernement en espérant qu'il règle les problèmes. Nous voulons que cette croissance vers la moyenne OTAN (1,6% du PIB) s'effectue plus vite."
Les syndicats de la Grande Muette recevront le mardi 6 octobre l'opportunité d'exprimer leur point de vue au ministre quant au plan stratégique de l'armée pour 2030.
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