L’assurance autonomie prend du retard. C’est un des grands projets du gouvernement wallon pour cette législature: une cotisation de 50 euros, à payer via la mutuelle, par tous les Wallons de plus de 26 ans, et qui permettrait d’alimenter un fond pour financer les différents services à domicile (médicaux ou non) dont ont besoin les personnes âgées pour rester à la maison. Un projet vraiment utile pour notre société mais qui fait du surplace, à cause de problèmes techniques, mais aussi d’enjeux politiques (Le PS freine, selon le CdH). Syndicats, mutuelles et opposition craignent que le projet n’aboutisse jamais, ce qui serait dommage comme on peut s'en rendre compte au travers du témoignage de Gilberte recueilli par notre journaliste Antonio Solimando.
"Être chez soi, vous n'avez pas idée de ce que ça peut apporter, ça n'a pas de prix", dit-elle. Si "ça n'a pas de prix", on peut quand même ajouter que cela coûte cher. "Financièrement, ce n'est pas facile du tout" fait observer l'octogénaire. À 80 ans passé, elle a choisi de rester à la maison malgré ses besoins pour ses déplacements, ses soins, les gestes du quotidien. À vrai dire, elle ne peut se payer que l'infirmière et le kiné.
"C'est vrai que ma patiente aurait besoin d'une aide-familiale ne fut-ce que deux heures par jour, le matin pour faire sa petite vaisselle et tout ça. Le simple fait de s'abaisser devient difficile à partir d'un certain âge", dit Virginie, l'infirmière à domicile. Mais Gilberte ne peut actuellement pas se permettre ce luxe.
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