Les cours ont aussi repris à l’hôpital. Chaque année, en Belgique, 10.000 enfants suivent l’école en milieu hospitalier. Malgré la maladie, maintenir les apprentissages, c’est essentiel. A l’hôpital Marie Curie à Charleroi, cinq élèves suivent le cours dans l’école implantée au cœur de l’établissement.
C’est une rentrée pas comme les autres. A l’hôpital Marie Curie à Charleroi, les cours et les activités ont toute leur importance. "Des mandalas, des dessins, des orthographes, tout…", détaille Ummuhan, jeune élève de l’école à l’hôpital. "C’est bien parce que j’ai fait des calculs et j’ai aussi joué un peu avec deux madames", poursuit Lohan.
Pour Louisa et sa maman, il n’y a pas eu de préparation de cartable cette année. A 4 ans et demi seulement, il a fallu rassurer la petite fille. "J’ai utilisé des mots d’enfants. J’ai essayé de faire comme je peux, de lui dire que parfois on peut avoir des bobos dans la vie qui font qu’à certains moments, on ne peut pas faire des choses comme tous les enfants le font", explique sa maman, Rose.
De la maternelle au niveau secondaire, cinq élèves occupent les bancs de cette école implantée au cœur de l’hôpital. Objectif ? Maintenir un rythme scolaire et surtout éviter le décrochage. "Pour les enfants qui sont hospitalisés longtemps, à ce moment-là, on se met en rapport avec l’école d’origine pour avoir la possibilité d’avoir les devoirs. Parfois, il est possible que les parents aillent directement chercher le travail à l’école et nous l’amène ici le lendemain et on travaille avec les enfants", développe Sophie Berard, institutrice au CHU de Charleroi.
On essaie de suivre le programme tant qu’on peut
Loin des classes bondées, le suivi est ici personnalisé. "Il est déjà à sa cinquième feuille d’exercices en moins d’une demi-heure. Pour une rentrée, elle rentre bien, plaisante Matthieu Laurent, professeur de mathématique à l’école clinique IMP. Dès que c’est possible, s’ils ont leurs cours, on peut travailler leurs cours. On fait les remédiations si nécessaire. Et on essaie de suivre le programme tant qu’on peut."
Prodigués parfois plusieurs fois par jour, les soins viennent aussi perturber la scolarité. "Tout ça, ça dépend aussi de l’état de santé de l’enfant, s’il est capable de tenir ou pas. Parce qu’il ne faut pas forcer. On sait très bien qu’on n’est pas à l’école, on est à l’hôpital avant tout", insiste Rose, la maman de la petite Louisa.
Les patients les plus chanceux reprennent généralement le rythme scolaire normal au bout de deux à trois semaines. Chaque année, 10.000 enfants sont concernés par l’école en milieu hospitalier en Belgique.
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