L'examen de français du CE1D organisé jeudi dernier pour les élèves de deuxième année secondaire était-il trop facile? De nombreux professeurs furieux et scandalisés ont critiqué l'épreuve sur les réseaux sociaux. Ce lundi, la ministre de l'Enseignement Marie-Martine Schyns (CDH) répond.
Les professeurs de français du premier cycle de l'enseignement secondaire se sentent dévalorisés. Ils considèrent que l'examen de français du CE1D, que les élèves de deuxième année du secondaire ont dû passer, ne correspondait pas à la matière qu'ils ont enseignée. "Il faut se rendre à l'évidence: le CE1D de français était d'une facilité monstrueuse", dénonce Catherine via notre bouton orange Alertez-nous. De son côté, Audrey n'y va pas de main morte: "Un analphabète aurait pu le réussir".
Catherine interpelle directement le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, compétent pour l'enseignement francophone en Wallonie et à Bruxelles. "Les ministres prendront-ils encore longtemps nos élèves pour des abrutis? Tout mon travail d'une année jeté aux cochons!", écrit la professeure de français.
"On est ici dans un seuil de compétences minimal à acquérir"
Interrogée pour le RTL INFO 13H, voici la réponse de Marie-Martine Schyns, ministre CDH de l'Enseignement. "On est ici dans un seuil de compétences minimal à acquérir pour passer à l'année suivante", explique-t-elle. Notre journaliste lui demande alors si ce n'est pas un minimum trop faible. "Pour le moment c'est ce qui est prévu", répond tout d'abord la ministre, avant que notre journaliste lance "Là il ne semble pas qu'on le tire vers le haut". Après quelques secondes d'hésitation, Marie-Martine Schyns rétorque "Je vous laisse seul juge, je ne suis pas sûr que vous ayez vu l'ensemble de l'épreuve".
L'examen, nous l'avons pourtant bien lu, tout comme le guide de correction. Une réponse correcte au petit chaton vaut… 2 points sur 100. L'orthographe vaut au maximum 12 points sur l'ensemble de l'épreuve. Rappelons qu'il s'agit pourtant d'un examen de français…
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