L'Allemagne se recueille, après les deux attentats qui ont visé des bars à chicha mercredi soir, près de Francfort. La ville où ils ont été perpétrés, Hanau, est multiculturelle. Les victimes sont d'origine turque, bosnienne ou bulgare.
Le tireur a fait 9 morts : c'est un Allemand qui a publié, avant son suicide, un manifeste sur Internet. Un message ouvertement raciste. L'Allemagne est confrontée à une menace d'extrême-droite, très présente, alors que chez nous, des individus sont surveillés.
35 personnes listées en Belgique
Ils sont 35 listés à l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM), selon nos chiffres, aux côtés de djihadistes, et terroristes islamistes.
Cette menace ne doit pas être sous-estimée. Comme pour les djihadistes, l'extrême-droite n'est pas unie, elle est composée d'une multitude de groupuscules qui se séparent puis se rassemblent.
Pas de financement massif
Le financement peut être qualifié de 'low cost'. Les fonds viennent en effet généralement des cotisations des membres, de dons ou d'organisations de concerts ou d'activités de gardiennage. Il n'y a pas de financement massif depuis l'étranger.
Les faits délictueux commis par certains groupuscules vont généralement de la violence volontaire aux insultes, en passant par des faits de rébellion ou des graffitis.
Des loups solitaires
Mais comme pour les terroristes islamistes, le passage à l'acte violent d'un loup solitaire est toujours possible. Il agira plutôt quand il est en rupture, quand il quitte son groupe.
En effet, depuis une dizaine d'années, ces groupuscules tentent de se présenter comme fréquentables. Ils peuvent ainsi mettre en avant une prétendue solidarité envers certains, afin d'alimenter un discours de haine.
Très présente sur internet
Les militants d'extrême-droit en Belgique livrent une véritable guerre de l'information - et surtout de la désinformation - sur internet et sur les réseaux sociaux.
Ils sont très actifs et cherchent à occuper toutes les plateformes. L'idée est de toucher aussi les plus jeunes. Pour y parvenir, certains militants ont appris à tirer parti des algorithmes des réseaux sociaux et des moteurs de recherche pour atteindre les bonnes cibles au bon moment.
Et même si elle n'est pas unie, la 'nébuleuse' extrême-droite belge peut entretenir des liens internationaux grâce à internet. On sait que des groupes actifs en Belgique sont en relation avec d'autres en France, en Grèce et en Allemagne.
Vos commentaires