L'homme identifié comme étant l'auteur des attaques de mercredi soir à Hanau (Allemagne) était entré en contact avec des procureurs allemands en novembre. Il souhaitait déposer plainte contre une "organisation non identifiée qui a pour objectif de contrôler le monde".
Le procureur fédéral confirme vendredi avoir été sollicité, mais précise que les allégations du suspect n'étaient alors pas teintées d'idées racistes ou proches de l'extrême droite. La demande, dans laquelle l'auteur présumé des attaques affirmait qu'une puissante organisation "infiltrait l'esprit des gens pour s'emparer de certaines choses afin de contrôler les affaires du monde", était restée sans suite. De leur côté, les enquêteurs allemands envisagent la piste selon laquelle l'homme était un déséquilibré mental. Le chef de la police fédérale criminelle a évoqué une "maladie psychotique grave" apparente chez le suspect.
L'Allemagne renforce les mesures de sécurité après l'attentat raciste de Hanau
Sous le choc de l'attentat raciste de Hanau et pressé de toutes parts de réagir, le gouvernement allemand a annoncé vendredi un renforcement de la surveillance policière, notamment autour des mosquées, face à une menace d'extrême droite "très élevée".
Les rassemblements en mémoire des neuf victimes de la double fusillade de Hanau, organisés jeudi soir dans une cinquantaine de villes allemandes, ont laissé place à des débuts de polémique sur les armes, la protection des minorités et le rôle incendiaire du parti d'extrême droite AfD. Le pays a été confronté à trois attentats racistes et antisémites en neuf mois, de l'assassinat d'un élu pro-migrants à la tuerie de Hanau, en passant par l'attaque visant la synagogue de Halle en plein Yom Kippour.
Dans ce contexte, marqué aussi par le démantèlement de groupes prêts à passer à l'acte, "on ne peut plus parler d'actes individuels (...) mais d'un problème politique. Il est temps de le réaliser", résume vendredi le quotidien berlinois Tagesspiegel.
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