En cette période de rentrée scolaire, c'est aussi le retour des bouchons sur nos routes. Dès le milieu de l'année prochaine, deux tronçons de l'E411, l'un à l'entrée se Bruxelles et l'autre vers le Luxembourg, seront réservés au covoiturage. Le but est d'encourager la pratique et les réactions des usagers sont plutôt positives. Sébastien Prophète et François-Xavier Van Leeuw les ont rencontrés pour le RTL info 13h.
Le principe est simple : réserver au covoiturage la bande d'arrêt d'urgence. Il n'y a qu'une règle à respecter : à bord, il doit y avoir 3 personnes minimum.
Pour Alain et Jean-Claude, qui ont l'habitude de faire la route ensemble, l'idée d'une bande réservée aux covoitureurs est séduisante.
"Ca permettrait d'avoir beaucoup moins de voitures et ça rendrait plus fluide le trafic", estime Jean-Claude Scaillet.
L'objectif est d'appliquer le principe l'an prochain dans deux zones test sur l'autoroute E411: à l'entrée de la capitale et à l'approche de la frontière grand-ducale. Vers Bruxelles, ils profiteraient de la bande de circulation déjà réservée aux bus.
Il faut que "tout le monde joue le jeu"
"Ça peut être une bonne idée si tout le monde joue le jeu, parce que des bandes d'arrêt d'urgence, c'est quand même relativement dangereux, donc, à voir comment ce sera mis en place", déclare Alain Patiny, covoitureur.
Si le véhicule compte moins de 3 personnes, le conducteur risque une amende. Cette bande, dédiée au covoiturage, est une façon d'inciter les usagers à partager leur voiture pour des raisons écologiques, économiques, et pratiques.
"Si on peut économiser 20 minutes de trajet quotidiennement, très rapidement, on fait le choix d'embarquer des collègues dans sa voiture. Si on le fait ne fut-ce qu'une fois par semaine, c'est déjà suffisant pour résorber les embouteillages qu'on trouve à l'entrée de Bruxelles", note Béatrice Schobbens, chargée de projet au sein de l'asbl de promotion de la mobilité durable Taxistop.
Des discussions sont en cours pour mettre en place le dispositif. Après la phase test, si les résultats sont concluants, le principe pourrait être appliqué à d'autres tronçons d'autoroute, là où les problèmes d'embouteillages sont importants
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