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La Belgique a très mal géré la pandémie, selon ces chercheurs australiens: les critères de l'étude sont pourtant insuffisants

La Belgique a très mal géré la pandémie, selon ces chercheurs australiens: les critères de l'étude sont pourtant insuffisants
©Lowy Institute
 
 

Notre pays a-t-il mal géré la pandémie ? C'est ce que semble indiquer une vaste étude menée par des chercheurs australiens. Les critères sur lesquels se base cette étude semblent pourtant insuffisants, selon les experts que nous avons interrogés.

D'après le Lowy Institute, un institut basé à Sydney, la Belgique se classe très mal dans la gestion de la pandémie: on retrouve notre pays en 72ème position sur 98. Si l’on en croit ce classement, la Nouvelle-Zélande serait le pays qui a le mieux géré la crise du coronavirus, suivie par des pays comme le Vietnam, Taïwan ou encore l’Australie. La Chine est absente du tableau.

Il manque toute une série de variables

Les critères utilisés par l’étude sont-ils suffisants pour établir une telle hiérarchie entre pays ? Nous avons posé la question à Catherine Linard, géographe de la santé à l'Université de Namur. "Il manque pour moi toute une série de variables qui sont importantes, parce qu'ils vont très fortement influencer la dynamique épidémique dans les pays, comme la densité de population, la mobilité, le climat, la démographie... Tout ça va faciliter ou non la propagation du virus dans le pays". 

Les critères utilisés ici sont le nombre de cas positifs, le nombre de morts, le nombre de tests, y compris par million d’habitants. Mais ils sont insuffisants en épidémiologie, nous confirme un autre expert, Yves Coppieters, épidémiologiste à l'ULB: "Pour pouvoir comparer, il faut ajuster les résultats par rapport à l’âge, au sexe, au niveau de vie, aux conditions géographiques…"

Pas d'étude valable sur la gestion de la pandémie avant plusieurs années

L’étude compare par exemple une île comme l’Islande à un pays densément peuplé et entouré de frontières comme la Belgique. Comparaison n’est pas raison, dit le proverbe. Un classement concernant la bonne gestion de la pandémie, avec toutes les données nécessaires, ne pourra voir le jour que dans plusieurs années.


 

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