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Coronavirus: l'OMS entame sa mission en Chine, Washington exige une enquête "poussée"

 

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Une équipe de l'OMS est sortie jeudi de quarantaine en Chine pour entamer ses investigations sur le terrain, alors que Washington a réclamé une enquête "claire et poussée" sur les origines de la pandémie de Covid-19 qui continue de s'aggraver à travers le monde.

Après deux semaines enfermés dans un hôtel de Wuhan (centre), où l'épidémie était apparue il y a plus d'un an, une dizaine de membres de l'équipe de l'Organisation mondiale de la Santé sont montés à bord d'un autocar qui les a emmenés vers un autre établissement d'une grande chaîne internationale.

Ils vont pouvoir participer à des séminaires et effectuer des visites de terrain, a précisé le ministère des Affaires étrangères.

Cette visite est ultra-sensible pour le régime chinois, soucieux d'écarter toute responsabilité dans l'épidémie.

Les Etats-Unis "soutiennent une enquête internationale qui à notre avis doit être claire et poussée", a affirmé mercredi la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, précisant que Washington allait "évaluer la crédibilité du rapport d'enquête une fois terminé".

Pékin a mal pris cet avertissement, rejetant "une ingérence politique" qui risque de mettre en danger "la recherche de résultats scientifiques sérieux".

L'enquête démarre alors que la pandémie est de plus en plus mortelle, avec un nouveau record quotidien de plus de 18.000 décès mercredi.

Au total, la pandémie a fait au moins 2,17 millions de morts et plus de 100,8 millions d'infections depuis fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP jeudi.

Il est "trop tôt pour lâcher du lest" sur les restrictions en Europe, notamment du fait des nouveaux variants, a prévenu jeudi le directeur Europe de l'OMS, Hans Kluge.

Selon l'OMS, les nouveaux variants ne cessent de se propager: celui apparu en Grande-Bretagne s'est étendu à 70 pays et le sud-africain à 31.

- Gouvernements sous pression -

Cette situation met sous pression les gouvernements pour trouver de nouvelles parades.

Au Royaume-Uni, premier pays européen à avoir dépassé les 100.000 morts, le gouvernement a imposé une quarantaine à l'hôtel aux résidents en provenance de 22 pays où des variants du virus "présentent un risque", comme l'Afrique du Sud, le Portugal et des pays d'Amérique du Sud.

L'Allemagne envisage une réduction drastique du trafic aérien avec le Royaume-Uni, le Brésil, l'Afrique du Sud et le Portugal, des pays qu'elle considère comme les plus affectés par les nouveaux variants.

En France, où le nombre de morts approche des 75.000, le gouvernement étudie plusieurs scénarios pour enrayer la propagation du Covid-19, dont celui d'un nouveau confinement "très serré".

"Rien n'est exclu", dont un allongement des vacances scolaires de février, a souligné jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Des décisions seront prises "en fin de semaine".

En Belgique, un rapport scientifique ayant fuité dans les médias indique que le variant britannique pourrait représenter d'ici un mois 90% des nouvelles infections.

Cette étude est "basée sur des données limitées et nous devons donc considérer ces résultats comme le pire des scénarios", a nuancé le virologue Steven Van Gucht, un porte-parole des autoritiés sanitaires, cité par l'agence de presse Belga.

En Russie, les autorités ont assoupli à Moscou les restrictions, autorisant les restaurants et les boîtes de nuit à rester ouverts après 23h00, à contre-courant des pays qui serrent la vis. "Les jeunes veulent s'amuser et se relaxer", a déclaré jeudi Timour, étudiant de 19 ans.

Alors que la protestation monte dans certains pays contre les restrictions, au Liban, un homme est décédé et 226 personnes ont été blessées lors de violents heurts nocturnes mercredi à Tripoli (nord) entre policiers et habitants.

- Pfizer et BioNTech rassurants -

La campagne massive de vaccination reste l'une des rares lueurs d'espoir.

Nouvelle encourageante, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont annoncé jeudi que leur vaccin conservait la grande majorité de son efficacité contre les principales mutations des variants anglais et sud-africain du coronavirus.

Des tests in vitro "n'ont pas montré la nécessité d'un nouveau vaccin pour faire face aux variants émergents", selon les deux sociétés, qui soulignent toutefois qu'elles "continuent de surveiller les variants émergents et sont prêtes à réagir".

Le laboratoire britannique AstraZeneca est, lui, au coeur de tensions avec l'Union européenne. En cause: l'annonce d'un retard dans le calendrier de livraisons de vaccins.

Selon AstraZeneca, la production des vaccins dans les usines britanniques est réservée au Royaume-Uni, en vertu de l'accord conclu avec Londres, ce que conteste Bruxelles.

L'UE réclame ainsi à AstraZeneca de lui livrer comme convenu des vaccins produits dans deux usines britanniques, alors que le groupe prévoit désormais de ne fournir au premier trimestre qu'"un quart" des doses promises.

A ce jour, au moins 82 millions de doses de vaccins contre le Covid ont été administrées dans au moins 70 pays ou territoires, selon un comptage réalisé par l'AFP jeudi.

Le Brésil est le pays qui a le plus mal géré la pandémie et la Nouvelle-Zélande est la meilleure élève de la planète, d'après une étude publiée jeudi par un groupe de réflexion australien.

burx-slb/sg


 

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