Ce matin dans la Matinale Bel RTL, Frédéric Moray a expliqué en 90 secondes la politique belge en matière de voitures de société. Car l’Europe demande instamment à notre gouvernement de décourager l’usage de la voiture, notamment en diminuant les avantages fiscaux sur les voitures de sociétés.
La Belgique est le pays d’Europe où la subvention annuelle totale par voiture est la plus élevée: 2.763€ par an. Or ce traitement fiscal favorable représenterait des pertes de recettes de près de 3,75 milliards d'euros.
D’où la réaction du gouvernement belge: depuis le 1er janvier dernier, cet avantage a été réduit. Il est plus taxé. Une augmentation de 1 à 3%de l’avantage imposable pour le travailleur qui bénéficie d’une voiture de société (la variation dépend du véhicule).
Les voitures étant de moins en moins polluantes, l'émission de CO2 de référence est revue à la baisse chaque année. Du coup, l’avantage imposable a augmenté tant pour les voitures à essence que pour celles roulant au diesel.
La carte carburant est aussi désormais plus taxée, donc l’employeur doit aussi payer plus cette année pour cette carte. Selon le type de véhicule, entre 10 et 15€ de plus par mois.
Ces mesures ont-elles un véritable impact sur le nombre de voitures de société?
C’est trop tôt pour le dire puisque la mesure vient d’être prise. Mais si le volet taxe a été mis en place, ce qui manque ce sont les incitants ; les avantages en nature dont pourront bénéficier les travailleurs en échange de leur voiture de société.
Le gouvernement travaille à un cadre juridique pour convertir l’avantage de la voiture de société en un budget de mobilité ou une rémunération nette supplémentaire.
Exemple, un employé échangerait sa puissante voiture de société contre une auto plus petite, un abonnement parking à la gare, un abonnement de train et un vélo pliable.
C’est en réflexion. Il faudra donc encore un peu attendre.
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