Environ 8600 enfants victimes d'accidents de la route en Belgique en 2018. Koen Van Wonterghem est administrateur délégué d'une association qui lutte pour diminuer ce nombre. Elle propose de signer une charte du nom de SAVE qui engage les communes à travailler à différents niveaux pour assurer une meilleure sécurité des usagers faibles sur la route, notamment près des écoles.
En 2018, 23 enfants ont été victimes d'accidents de la route chaque jour en Belgique, cela fait 8600 par an. Plusieurs associations luttent pour limiter ce nombre. Koen Van Wonterghem est administrateur délégué de l'association Parents d'Enfants Victimes de la Route (PEVR). Il propose aux communes de signer la charte SAVE.
Quel est ce projet?
C’est en effet un projet plutôt qu’une déclaration d’intention, puisque la commune s’engage en signant la charte à élaborer un plan d’action avec des projets concrets qui tournent autour de sept objectifs. Parmi ces objectifs, on a l’exécution des plans d’action, l’évaluation par la suite et enfin la remise du label. Le but est d’aboutir dans les projets et d’amener la commune à aboutir également. On ne peut pas demander de chiffres car c’est un domaine qui est difficile à mesurer, mais il y a une obligation de résultats.
Dix communes wallonnes et deux bruxelloises ont signé cette charte SAVE, un peu plus en Flandre. De quels types de projets parle-t-on ? Des aménagements sur les routes ? De la sensibilisation ? Que doivent faire les communes au-delà de signer cette charte ?
Cela tourne autour de plusieurs objectifs. Pour l’aménagement des routes, on ne parle pas au sens des infrastructures. C’est nettement plus lourd au niveau budgétaire et ça prend beaucoup plus de temps. Mais aménager ou rendre plus visible des passages pour piétons, par exemple, c’est une chose facile à faire et qu’on oublie parfois. Il faut mettre en avant toute une série de choses qui assurent la sécurité des usagers vulnérables.
On parle assez bien des abords des écoles, bien entendu. Mais un peu en dehors, il y a des lieux comme des carrefours qu’il faudrait peut-être rendre plus visible pour les différents usagers, notamment pour les cyclistes et piétons. Ce sont toutes des interventions qui ne sont pas très onéreuses, mais qui peuvent assurer la sécurité des personnes sur les routes.
Vous essayez également de mettre une priorité. C’est-à-dire que les communes décident de faire attention en priorité aux piétons, puis aux cyclistes et puis aux transports publics ?
Cela fait partie des objectifs, avec le transport privé en fin de liste. Ce qui amène à une pression automobile moindre, sans doute et donc à plus de sécurité.
Le nombre d'enfants impliqués dans les accidents de la route a baissé de 16% en 10 ans. C'est encourageant?
C’est beaucoup dire, dans la mesure où il y en a encore beaucoup trop. Il y en a encore tous les jours. On parle ici d’enfants, mais il y a toutes les autres victimes de la route également. Il n’y a qu’un seul objectif qui soit digne de ce nom et c’est la vision zéro. Il faut arriver à zéro tué sur la route et à zéro blessé grave. Pour cela, il faut œuvrer à différent niveaux, notamment au niveau local. Cette attitude de prévention doit rentrer dans les esprits de chacun. Tant des dirigeants politiques que des exécutants que du citoyen, bien entendu.
Qu’en est-il des enfants que vous sensibilisez ?
Il y a des actions de sensibilisation au niveau des écoles. Nous suggérons notamment aux communes de promouvoir les partenariats avec les écoles, les mouvements de jeunesse, les organisateurs de fêtes et de festivals, par exemple. Nous les encourageons à écrire leurs engagements sous forme de charte, pour que tout se déroule de manière plus sûre.
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