Lors de l’édition spéciale codeco ce vendredi matin sur Bel RTL, Véronique Dethier était l’invitée de Fabrice Grosfilley. La responsable régionale Bruxelles de la Fapeao, la Fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement officiel, a réagi aux propositions des experts du GEMS pour « refroidir l’école ».
Est-ce que cela vous inquiète ou cela vous rassure ?
"Cela nous inquiète. L’école a été préservée jusqu’ici. On a toujours dit que c’était une priorité de la préserver et là aujourd’hui dans ce que l’on voit dans les propositions du GEMS, c’est un peu la douche froide en fait."
La proposition la plus spectaculaire, ce serait la fermeture des écoles maternelle et primaire pour deux semaines. Comment est-ce que vous comprenez que l’on puisse passer à cette proposition alors que le discours tenu depuis plus d’un an, c’est dire qu’on doit tout faire pour sauvegarder l’école. On a changé de stratégie en Belgique ?
"Oui, on ne comprend pas pourquoi tout d’un coup il faut absolument fermer les écoles maternelle et primaire alors que l’on sait que les enfants ne sont pas gravement malades et que le covid est une maladie bénigne pour eux. Et notre incompréhension elle est aussi due au fait qu’il s’agit d’une mesure linéaire, c’est-à-dire de fermer toutes les écoles 10 jours alors qu’il y a des cas, il y a des écoles et des classes fermées évidemment, mais ce qu’il faut c’est avoir un tracing efficace et fermer les écoles quand il y a des clusters dans les classes, dans les écoles."
Vous préféreriez donc que l’on ferme les classes voire une école entière lorsqu’on y détecte un certain nombre de cas et pas une mesure générale qui touche tout le monde ?
"Effectivement, pour nous il faut continuer avec un tracing efficace. Un nouveau protocole a été décidé, il faut le suivre et fermer quand il y a maintenant 3 cas dans une classe pendant 10 jours et on teste tous les enfants de la classe."
Malgré tout, on est dans une situation de crise aiguë, on parle d’une saturation des soins intensifs dans une dizaine de jours, on sait que le virus circule dans les écoles. L’école ne doit pas prendre sa part pour éviter les contaminations de famille à famille ?
"Evidemment que l’école doit prendre sa part et elle le fait depuis le début de la crise. Je pense que les enfants n’ont pas une scolarité dans des conditions normales depuis 2 ans. L’école prend largement sa part et elle va continuer à le faire. Je pense qu’il faut aussi penser à ces enfants et à ces adolescents qui ont une vie chamboulée depuis 2 ans avec les dégâts que l’on connaît au niveau de la santé mentale."
Le port du masque à partir de 6 ans, cela vous semble envisageable ?
"C’est très compliqué. Quand on voit déjà les adultes qui ne le portent pas convenablement, notamment dans les transports en commun, je me dis que pour un enfant de 6 ans, cela va être très compliqué. En plus va se poser la question de manger et de boire, des moments où ils vont le retirer. Je me demande donc si c’est une mesure efficace."
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