La fermeture des cafés et des restaurants du pays entrera en vigueur dès lundi. La décision a été très difficile à prendre au niveau politique. Elle ne faisait pas l'unanimité hier au sein du comité de concertation, au point que les divisions se sont exprimées publiquement. Certains doutent même de son efficacité sur le plan sanitaire, alors que le secteur est déjà très touché par la crise.
La fermeture du secteur horeca a divisé hier au sein du comité de concertation. David Clarinval, ministre des PME, des Classes moyennes et des Indépendants (MR), y était opposé mais contraint de l'accepter. "Personnellement, je n'étais pas convaincu par la mesure." De l'autre côté, Frank Vandebroucke, ministre de la Santé publique et des Affaires sociales (sp.a), y était favorable. "C'est la décision la plus délicate. On a longuement discuté des conséquences et des conditions."
Au total, ils étaient 17 autour de la table à discuter pendant près de 5 heures au Palais d'Egmont. Des échanges très durs, une interruption, des débats… ont eu lieu pour tenter de convaincre. Des études et des rapports ont été mis en avant. "J'ai lu l'étude de l'Aviq (Agence pour une vie de qualité) récemment, qui disait qu'il n'y avait que 3,7% des contaminations qui étaient dans l'horeca, évoque David Clarinval. Lui évoque des études qui sont faites dans les universités anglaises. Il faudra lui demander ces études…"
"Le virus circule partout maintenant"
Notre journaliste Loïc Parmentier a posé la question à Frank Vandenbroucke. Voici sa réponse: "C'est un malentendu. La raison est simple, il faut hélas diminuer le nombre de contacts. Le virus circule partout maintenant. La question "où est l'origine?" n'a plus d'importance."
Deux visions qui se sont affrontées, mais finalement, tous les politiques présents l'ont accepté: l'Horeca sera fermé lundi. En contrepartie, des aides financières sont prévues.
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