Sur recommandation du conseil national de sécurité, les centres commerciaux sont toujours fermés aujourd'hui. En dehors de ces centres, certains magasins ont pris la décision de ne pas ouvrir. Invité en plateau, l'administrateur délégué de Coméos (la fédération du commerce et des services), Dominique Michel, est revenu sur l'improvisation des autorités quant à la réouverture des commerces. Il prévoit celle-ci pour tous les magasins demain.
Entre ce qui est ouvert ou fermé, comment s’y retrouver ? Selon la loi, ce sont les bourgmestres, sur recommandation du conseil national de sécurité, qui prennent la décision d’imposer la fermeture d’un bâtiment. C’est ce qu’ils ont fait en imposant par exemple la fermeture des centres commerciaux, premiers magasins visés par les mesures de sécurité. Mais dans le climat général, d’autres propriétaires ont décidé eux-mêmes de fermer leur magasin.
"On a aussi le devoir d’assurer la sécurité en fermant si on estime qu’il faut le faire. Mais bien sûr des sociétés privées peuvent aussi renoncer à ouvrir leur commerce. C’est bien normal. Nous sommes dans un pays de libertés, donc bien sûr, ça peut se faire…", explique Vincent de Wolf, bourgmestre d’Etterbeek, au micro d’Olivier Pierre pour le RTL INFO 13H. Une certitude : aujourd’hui, en dehors des galeries commerciales, la plupart des commerces de la région bruxelloise sont ouverts.
Coméos dénonce l’imprécision des autorités compétentes
"Différents niveaux sont impliqués dans l’opération", rappelle Dominique Michel, l'administrateur délégué de Coméos: fédéral, régional et communal. Il fustige les "messages en sens divers" avec des bourgmestres et des autorités régionales qui n’accordent pas leur violon depuis samedi. "Le commerçant ne sait pas s’il doit ouvrir ou fermer", constate-t-il.
"Tirer les leçons de tout ce qui s’est passé"
"Maintenant, on a fait un effort prononcé pour obtenir de l’information, notamment du côté de la région et des communes", déclare-t-il, prévoyant un retour à la normale "dès demain": "La plupart des magasins, tous les centres commerciaux seront ouverts", affirme-t-il.
Suite au flou artistique de ce week-end, l'administrateur délégué de Coméos appelle à "tirer les leçons de tout ce qui s’est passé, avoir un vrai système bien organisé avec une intégration des différents niveaux de pouvoir fédéraux, généraux et communaux pour qu’on ait une information la plus claire possible vers les acteurs économiques."
Les pertes financières s'annoncent importantes dans l’Horeca
"Certains types de commerce sont beaucoup plus atteints que d’autres", constate Dominique Michel, qui prend le cas de l’Horeca où "il n’y a pas moyen de faire de l’e-commerce". En revanche, certains magasins enregistrent une forte augmentation des ventes sur Internet. "Evidemment les gens restent chez eux et compensent en partie par l’e-commerce", constate-t-il.
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