Il a fallu réquisitionner du personnel pour pouvoir faire face à la grève. La police est venue sonner chez les soignants. Immersion au CHU de Liège.
Patricia est infirmière depuis 36 ans et pour la toute première fois elle voulait faire grève aujourd'hui, mais elle a été réquisitionnée. "Certains ont vu la police arriver, d'autres ont eu un coup de téléphone. Moi j'ai eu une lettre en main propre, raconte-t-elle. Finalement c'est la preuve qu'on a besoin de nous. Notre coeur est quand même à Bruxelles. Nos collègues qui n'ont pas été réquisitionnés qui étaient en congé ont marché sur Bruxelles et puis nous on est là".
Au CHU de Liège, 61 infirmiers et infirmières ont été réquisitionnés. Il faut dire qu'ici aux soins intensifs, le travail ne manque pas. Selon la direction, les réquisitions sont indispensables pour que les soins urgents et essentiels soient toujours donnés "On a dû prendre des mesures via le bourgmestre de la ville sur base d'une injonction qu'il a prise et un ordre de police pour s'assurer que nous avions le cadre minimum pour assurer la journée d'aujourd'hui. C'est évidemment une décision très difficile", explique Isabelle Degand, administratrice déléguée du CHU de Liège.
Pour faire face à la grève le CHU s'est aussi réorganisé en reportant toutes les opérations non urgentes qui étaient prévues ce mardi.
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