(Belga) Un plan de relance pour les commerçants liégeois va être défini et déployé dans les prochains jours, a indiqué dimanche le bourgmestre Willy Demeyer (PS) lors d'une conférence de presse à l'hôtel de ville de Liège sur les violences survenues samedi après-midi.
Face à ces événements, le collège communal a annoncé vouloir soutenir et relancer les commerces liégeois. "Nous voulons un centre-ville où il fait bon vivre, où l'on peut profiter. Nous ne laisserons tomber personnes et des mesures fortes seront prises par le collège, " a expliqué la Première échevine Christine Defraigne (MR) lors d'une conférence de presse. Une structure sera mise en place pour aider les commerçants à percevoir des indemnités et à faire intervenir leurs assurances. "Le but est de remettre les commerces liégeois le plus rapidement possible en état, " a déclaré le bourgmestre Willy Demeyer. Du côté des commerçants, un sentiment de peur prédomine. "Les assurances ne fonctionnent pas pour la crainte et la peur. Pour les commerçants de la place Saint-Lambert, ils ont eu le sentiment de revivre ce qu'il s'est passé le 13 décembre 2011. Cela reste dans la mémoire de tous", a confié à l'agence Belga Jean-Luc Vasseur, président de l'ASBL "Commerce Liégeois, " faisant référence à la tuerie de Liège où sept personnes avaient perdu la vie. "En 30 ans de carrière, je n'ai jamais connu cela. Je ne l'ai jamais vécu comme cela, aussi car la période est plus compliquée aujourd'hui. C'est un peu comme frapper un homme ou une femme qui est déjà à terre, " a-t-il ajouté. Selon Jean-Luc Vasseur, "c'était de la casse pour faire de la casse et je suis de tout cœur avec les policiers, je sais qu'ils ont fait leur maximum." Au-delà des violences, les commerçants craignent que leur clientèle déserte la ville. "Il y a une répercussion sur les clients car on va penser qu'il y a un manque de sécurité dans le centre-ville", a poursuivi le président de l'ASBL "Commerce Liégeois" en disant espérer que la police sera plus présente et plus sévère avec ce genre de rassemblement et de faits de violence, "au détriment de la liberté de certains". Le bilan chiffré du nombre de magasins touchés par ces violences n'est pas encore connu, mais Jean-Luc Vasseur affirme qu'aucun commerçant n'a été blessé. Au total, il y a eu entre 200 et 300 casseurs dans les rues de Liège samedi après-midi, originaires de Liège et de sa périphérie, mais aussi de Bruxelles. Ils ont commis des faits de pillage, vols et dégradations en prenant le prétexte d'une manifestation "Black lives matter." Durant les faits, 36 policiers ont été blessés et une dizaine d'interpellations ont déjà été menée. (Belga)
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