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Le coronavirus et les aides wallonnes aux indépendants en difficulté: "85.000 personnes n’ont toujours pas touché un kopeck"

Le coronavirus et les aides wallonnes aux indépendants en difficulté: "85.000 personnes n’ont toujours pas touché un kopeck"
 
CORONAVIRUS
 

François Dequenne, chef de groupe cdH au Parlement wallon, était l’invité de la matinale de Bel RTL. Interrogé par Fabrice Grosfilley, il a critiqué la gestion des primes promises par la Région wallonne aux entreprises en difficulté.

"150.000 dossiers ont été introduites au total par des indépendants touchés par la crise du coronavirus. Sur la première vague de demandes de primes, soit 61.000, 1/3 des personnes ont perçu les aides", souligne l’élu du cdH.

François Dequenne affirme que la situation est encore plus problématique pour la seconde vague d’aides promises : "Qu’est-ce qu’on voit sur la deuxième vague, donc les primes à 2.500 euros pour 85.000 indépendants et patrons de petites PME wallonnes. Aujourd’hui, ils n’ont pas touché un copeck mais en plus même le site internet sur lequel ils peuvent introduire leur demande, il n’est même pas encore ouvert… Il y a 20 jours que le gouvernement wallon a annoncé cela… Franchement, c’est du foutage de gueule".

Est-ce mieux organisé à Bruxelles et en Flandre ?

Je regarde dans l’assiette wallonne, je suis parlementaire wallon. Je vois en tout cas que dans certains pays voisins, en Allemagne, en France, c’est plus rapide que chez nous. Et il y avait des systèmes simples, on pouvait se baser sur les données de l'INASTI (l'Institut national d'assurances sociales pour travailleurs indépendants), on pouvait contrôler les numéros de compte. J’entends qu’on demande de vérifier certains numéros de compte, auprès d’entreprises, auprès d’indépendants. Mais il y a des registres et des fichiers à la TVA avec les numéros de compte.

S’il y avait eu des fraudes, vous auriez hurlé tout autant…

Non, je pense franchement qu’en l’occurrence la mesure elle est importante pour sauver les indépendants et les entreprises maintenant, pour qu’ils ne bouffent pas des pissenlits demain.

Que demandez-vous à Willy Borsus et à Elio Di Rupo de faire dans les prochains jours ?

Je demande par exemple que la prime à 2.500 euros soit automatique, qu’elle soit octroyée à tous les indépendants qui ont un droit passerelle. Il faut demander les informations à l’Inasti et on les paye. C’est quelque chose qui est simple, c’est un fichier qu’on transmet. Je signale que le ministre fédéral des PME et des indépendants, c’est Denis Ducarme. Pour Willy Borsus, c’est un ami. Ils savent organiser les choses.

Les Asbl doivent-elles être concernées par ces aides ?

Oui, ce sont les dernières oubliées des oubliés. C’est un choix incompréhensible, je pense, de type idéologique. On estime en Wallonie qu’une entreprise sous forme d’Asbl n’est pas une entreprise, c’est faux. Elles sont 6.000 aujourd’hui à travailler en Wallonie, à créer de l’emploi, elles doivent aussi émarger aux aides qui sont promises par le gouvernement wallon.


 

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