Si on regarde les chiffres de l'épidémie d'un peu plus près, on constate que le nombre d'infections et d'hospitalisations augmente particulièrement dans les grandes villes. Selon une étude flamande, les quartiers défavorisés seraient même les plus touchés
Selon une étude réalisée à Anvers, les habitants des quartiers les plus défavorisés et densément peuplés ont plus de risque d’être infectés par le coronavirus : 2,6 fois plus de risques que dans les zones plus riches, toujours selon cette étude. Dans le secteur St Josse/Schaerbeek, à Bruxelles, la population se sent-elle plus en danger qu’ailleurs ?
"Non, je ne pense pas, je pense pas. Si tout le monde met son masque, c'est bien, parce que tu te protège, toi et tu protèges les autres. Ce n'est pas dans des quartiers défavorisés qu'on a beaucoup plus de risques", déclare une passante.
"Les avenues où il y a il y a des commerces comme la rue de Brabant, ici, on voit quand même que la quasi-totalité des gens ont des masques sur eux", ajoute un autre.
Pour la porte-parole du centre de crise, les distances physiques sont plus compliquées à respecter dans les quartiers défavorisés. "Assez logiquement, quand on va dans un quartier défavorisé, vous avez des familles souvent beaucoup plus importantes, plus nombreuses, dans des logements plus petits. Donc c'est un peu difficile de rester dans ces logements quand il fait très chaud par exemple. Donc vous sortez dans la rue et là, vous avez des contacts, vous avez des regroupements. C'est également plus difficile de faire du télétravail : la plupart des gens ont des métiers plus manuels", explique Frédérique Jacobs.
Mostafa Charkaoui est gardien de la paix à Saint-Josse. Il vérifie que les mesures sont bien suivies par les habitants venus trouver un peu d'ombre dans le parc. Son collègue, Emmanuel Grégoire, porte-parole des gardiens de la paix, explique que les contrôles ne sont pas toujours évidents
"On est à Saint-Josse, il y a beaucoup de petits logements, avec les chaleurs actuelles, les gens essayent de sortir un maximum, et dont les parcs sont vraiment des lieux privilégiés pour l'instant. Donc, on essaie de voir que ça ne se recoupent pas trop. Évidemment, si nous on a une dizaine d'adultes qui se rassemblent, on intervient bien évidemment mais si vous avez deux adultes avec quatre-cinq enfants, on va les laisser".
Dans ce quartier densément peuplé, un restaurateur nous raconte que ce sont les amendes infligées par la police qui ont finalement porté leurs fruits pour faire respecter les mesures de sécurité.
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