Avertir les autres conducteurs de l'existence d'un contrôle routier, voilà ce qui agace profondément les policiers de la zone Basse-Meuse. Des contrôles signalés aussi sur les réseaux sociaux et qui les rendent inefficaces. La police explique pourquoi c'est contre-productif.
Imaginez, vous venez d’être contrôlé par la police au bord de la route. Vous faites alors quelques appels de phares pour prévenir les conducteurs en sens inverse, c’est presque un réflexe. Un petit geste mis sur le compte de la solidarité entre automobilistes, mais qui agace les policiers.
"Les citoyens sont prévenus par les appels de phares, mais maintenant avec les réseaux sociaux, dès qu’on dépose le deuxième cône du contrôle, les gens sont tout de suite prévenus. Cela nous pose des problèmes d’efficacité", explique Jean-François Duschene, le chef de zone adjoint de la police Basse-Meuse.
Autrefois, un contrôle routier restait en place 3 ou 4h. Aujourd’hui, après une demi-heure, l’effet de surprise est déjà passé et les policiers doivent changer d’endroit. Dans la zone Basse-Meuse, ils ont poussé un coup de gueule sur leur page Facebook, en rappelant par exemple "qu’un chauffeur ivre ira peut-être percuter une mère de famille car il n’aura pas été contrôlé avant."
"Je suis étonné du nombre de commentaires positifs qu’il y a eu en-dessous de cet article. Quand on voit les 300 commentaires reçus en 2h, il y a en a beaucoup de positifs. Les citoyens ont bien compris le travail de la police", se réjouit Jean-François Duschene.
Avant de faire un appel de phare pour avertir de la présence d’un contrôle, il y a peut-être matière à réfléchir, d’autant qu’utiliser les gros phares quand il y a assez de lumière ou lorsqu’il y a une voiture dans l’autre sens, peut être considéré comme une infraction du premier degré avec une amende de 58 euros à la clé.
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