Le décret inscription est-il efficace? "Il y a un enjeu pour les parents car une école ne vaut pas l’autre" (vidéo)

L’inscription dans l’enseignement secondaire a démarré aujourd’hui. Ce décret est-il efficace ? C’est la question débattue ce midi dans l’émission "Pour ou Contre".

Fanny Rochez : Il faut du temps ? Parce que ça fait 10 ans qu’il existe le décret...

Sandrine Grosjean, chargée d’étude et de relations publiques du mouvement socio pédagogique "ChanGements pour l’Egalité" : "C’est vrai. Si on voit en Finlande, avant que les choses n’aient pris, il a fallu 10 ans aussi. Maintenant, le décret inscription n’a rien à voir avec la refonte de l’enseignement en Finlande. Dans cette structure, les enfants vont à l’école de leur quartier et il n’y a pas de question parce que les écoles sont toutes bonnes. Aujourd’hui en Belgique, on est bien d’accord pour dire qu’une école ne vaut pas l’autre. Et donc il y a un enjeu pour les parents parce qu’elles ne sont pas les mêmes. Mais pour arriver à ça, il a fallu des années de travail. En Finlande, cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. On est dans des chantiers et le décret inscription n’en est qu’un tout petit morceau. Si on pense au Pacte pour un enseignement d’excellence, on a une refonte beaucoup plus fondamentale qui s’annonce."

On pourrait faire marche arrière ?

Sandrine Grosjean : "Je ne pense pas. Je pense que même les directeurs disent que c’est quand même plus confortable de savoir à quelle heure et quel jour les inscriptions se feront. Ils peuvent s’organiser de manière claire et explicite vis-à-vis de tous les parents. Il y a quelque chose de transparent en place. Il y a un gain logistique qui s’est fait au niveau du dispositif d’inscription. Après, il y a des critiques, ça je n’en doute pas."

Un gain logistique qui fragilise les enfants ?

Sybille Vercoutere, membre sympathisant de l’asbl ELEVeS : "Oui tout à fait. J’y suis confrontée cette année. Je n’arrive pas à encoder l’adresse de mon domicile sur le site. J’ai 5 écoles, par rapport à l’école de mon choix, qui me sont proposées en secondaire. Je sais que c’est l’école qui convient à mon enfant et je vais tout faire pour qu’il puisse y aller."