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Le prix du gaz atteint un nouveau record: des sociétés belges recourent au chômage économique

Le prix du gaz atteint un nouveau record: des sociétés belges recourent au chômage économique
© Belga
 
 

La guerre continue de faire grimper les prix de l'énergie. En Europe, les prix du gaz poursuivent leur hausse ce jeudi, après avoir retrouvé des sommets ces derniers jours. Le prix du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, a dépassé le seuil de 300 euros le MWh.

Arrêt des lignes de production, chômage économique… Les entreprises tentent de s’adapter à la hausse des prix de l’énergie et des matières premières. Elles se disent en danger. Le coût de l’énergie atteint, pour les entreprises les plus énergivores, 50 % des charges, contre 10-20 % il y a peu. Ces charges supplémentaires, couplées à la future indexation des salaires, devraient représenter un surcoût de 10 milliards d’euros pour les entreprises.

Certaines sociétés recourent déjà au chômage économique. "Ça concerne absolument tout le monde, comme les ménages d'ailleurs. Ce que les ménages ressentent maintenant, les entreprises le ressentent également", explique Cécile Neven, spécialiste énergie à l'Union Wallonne des Entreprises, sur les ondes de Bel RTL.

"D'autant qu'il y a également l'indexation des salaires, la difficulté de s'approvisionner en matières premières, dont les coûts ont augmenté également, en plus de problèmes de disponibilité", ajoute-t-elle.

"Toutes ces contraintes se cumulent et rendent la vie extrêmement compliquée pour toutes les entreprises. Certaines entreprises se posent même la question de fermer des unités de production. Ce qui pose une conséquence importante sur l'emploi, on le voit bien. En Wallonie, on n'est pas en mesure de fermer des unités de production, d'un point de vue économique. Notre situation économique ne permet pas ça. Donc il faut évidemment tout faire pour que ce ne soit pas le cas", précise Cécile Neven.

Le géant russe Gazprom a annoncé la semaine dernière que ses livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de "maintenance". À cela s'ajoutent la sécheresse, qui complique le transport fluvial de charbon et freine la production hydroélectrique, et l'indisponibilité de plusieurs centrales nucléaires françaises.


 

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