Travailleurs et syndicats se rendront vendredi au siège de la société Pimk pour "dénoncer un montage scandaleux qui a laissé sur le carreau 136 travailleurs", annoncent lundi la CNE et la CGSLB en référence à la faillite de la chaîne de prêt-à-porter, prononcée en mars. En effet, "après avoir déclaré en faillite sa filiale belge, la société Belsay (qui exploitait les magasins Pimkie en Belgique, NDLR) n'a pas payé le dernier mois de salaire, ni les indemnités de rupture. Quelques mois plus tard, Pimkie ouvrait un nouveau magasin à La Panne. Cette faillite frauduleuse est inadmissible; nous agissons pour que les victimes soient dédommagées", expliquent les syndicats.
A la suite de cette faillite, 136 emplois avaient été perdus. Les salaires de mars et les indemnités de rupture pour les 136 travailleurs concernés n'ont jamais été payés par Belsay, selon les syndicats, qui ajoutent que rien ne laissait présager d'une faillite imminente. En outre, un nouveau magasin Pimkie a ouvert au mois de juin.
Une ardoise sociale estimée à 3.400.000 euros par les syndicats
Or, "la société belge derrière la réouverture à la Panne, dénommée Pimk (?) est administrée par un certain Frédéric Mulliez. Ce nom de famille est bien connu dans le monde du commerce. L'AFM (association familiale Mulliez) est propriétaire entre autres de Pimkie, d'Auchan, Kiabi, Decathlon?", précisent la CNE et la CGSLB.
Les deux syndicats mèneront ainsi une action symbolique le 15 octobre à partir de 13h00 au siège de la société Pimk, où ils comptent apporter "l'ardoise sociale belge à son responsable français. Cette ardoise, on peut l'estimer à 3.400.000 euros, c'est-à-dire 136 fois le plafond de 25.000 euros brut d'intervention du fond de fermeture des entreprises."
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