A la suite de la diffusion des informations de la Dernière Heure, entre-temps démenties par le parquet, selon lesquelles le sac de l'Algérien arrêté le 25 mars à un arrêt de tram à Schaerbeek, contenait des "testicules d'animaux et des excréments", destinés à confectionner une arme bactériologique, Bel RTL a voulu recueillir l'avis d'un spécialiste en maladies infectieuses.
Le scénario effrayant retient depuis déjà un moment l'attention des services de renseignement en Europe: la possibilité que des terroristes commettent un attentat à l'aide d'une arme biologique ou bactériologique. Cette crainte avait été réveillée après que des informations, entre-temps démenties, faisaient état de la présence d'ingrédients pour fabriquer ce genre d'attaque dans le sac à dos de l'Algérien arrêté à un arrêt de tram à Schaerbeek le 25 mars dernier. Mais ce vendredi, le parquet fédéral a infirmé cette information: le contenu du sac "n'a à aucun moment pu servir à la fabrication d'une arme biologique", a indiqué le parquet dans un communiqué.
"Il y a des risques, mais c'est très peu probable"
Ceci étant, la thèse d'une telle fabrication aurait-elle été crédible si l'on avait effectivement retrouvé dans ce sac des testicules d'animaux et des excréments, comme l'affirmait la Dernière Heure? Bel RTL a posé la question au docteur Yves Van Lathem, chef du service des maladies infectieuses, au CHU Saint Pierre de Bruxelles. Il estime que c'est très peu probable même s'il y a en effet des risques. "Certains animaux, comme les chèvres ou les moutons, peuvent être infectés par des microbes comme la fièvre Q ou la brucellose, explique le spécialiste. Ce sont deux bactéries qui peuvent donner des infections éventuellement sévères et sont d'ailleurs considérées comme étant des agents potentiels de bio terrorisme".
Peu probable que ce soit utilisable
Même si ces maladies peuvent se transmettre par ingestion ou par diffusion dans l'air, cela semble très compliqué à répandre pour ce spécialiste. "Ce sont des bactéries qui ne se transmettent pas entre humains: un humain infecté n'en infecte pas un autre. Il faut donc vraiment que la personne soit contactée par des particules infectées directement, cela ne paraît pas évident à faire, en tout cas ainsi", poursuit le docteur Yves Van Lathem.
Au Maroc, les terroristes présumés arrêtés avaient bien du matériel inquiétant
Les 10 terroristes présumés arrêtés il y a deux semaines au Maroc, avaient bien de quoi mener un attentat à l'aide d'armes biologiques. Nos journalistes ont pu se procurer un rapport qui le prouve. On parle là d'une possible attaque biologique et non pas chimique.
Les enquêteurs marocains ont retrouvé des bocaux contenant des produits alimentaires contaminés avec des substances très dangereuses.
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