En ce moment
 
 

Le secteur des soins de santé très inquiet sur les mesures d’économie

Le secteur des soins de santé très inquiet sur les mesures d’économie
 
 

Parmi les économies annoncées ce week-end, on sait que le secteur des soins de santé est l’un des plus impactés. Avec 902 millions d’euros au total. Plusieurs mesures ont été prises, notamment en ce qui concerne les hôpitaux, ou encore les antibiotiques. Et qui inquiètent, aujourd’hui, les professionnels de la santé.

900 millions d’économie dans les soins de santé est l’une des coupes budgétaire les plus importants annoncées par le gouvernement fédéral. La nouvelle passe mal auprès des professionnels du secteur.

"Je pense qu’il faut prévoir que la population est en train de vieillir et qu’il faut faire des réserves et non pas des coupes", estime Lawrence Cuvelier, vice-président du syndicat des omnipraticiens. "Des mesures comme sur les antibiotiques vont d’abord atteindre les plus défavorisés."

Dès 2017, les antibiotiques coûteront plus cher aux patients car l’Etat interviendra moins dans le remboursement. En plus de faire des économies, le gouvernement fédéral espère décourager la consommation d’antibiotiques. 

Un leurre selon le pharmacien, Julian Jehaes: "On passe d’un remboursement à 75% à 50%. Le client payera 2 à 3 euros la boîte mais, je pense que pour un antibiotique, le patient va payer son médicament."


Un manque à gagner de plus de 3 millions d’euros

Autre mesure annoncée par le gouvernement fédéral, le saut d’index partiel pour les prestataires de soins de santé. Un effort qui inquiète notamment dans les hôpitaux.

"Il faut s’imaginer que dans les hôpitaux, les médecins sont salariés. Si on n’indexe pas leur honoraires mais que leurs salaires ont été indexés, l’hôpital devra payer la différence", déclare Philippe Dehaspe, directeur administratif et financier de l’hôpital Saint-Luc. "J’ai fait les calculs, pour nous, cela représente un manque à gagner de plus de 3 millions d’euros."

Les professionnels de la santé redoutent que ces économies supplémentaires aient un impact direct sur la qualité des soins donnés aux patients.  


 

Vos commentaires