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Le Wifi à bord: la SNCB dévoile la date des premiers véhicules "connectés" (vidéo)

Le Wifi à bord: la SNCB dévoile la date des premiers véhicules "connectés"
 
 

La SNCB a lancé jeudi son grand test du Wifi à bord. L'expérience durera trois mois dans deux voitures de première classe de la ligne reliant Eupen à Ostende. Un reportage de Mathieu Langer et Vincent Wilbert.

Les trains pourraient bientôt tous être équipés d'une connexion internet en wifi. La SNCB poursuit sa volonté de modernisation et annonce les premiers véhicules "connectés" dès la fin 2017. En effet, profiter d'une connexion internet régulière tout en prenant le train, ça fait un petit temps que le projet trotte dans la tête de la SNCB. La mesure avait été annoncée à plusieurs reprises, tant par la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant qui espère par-là "attirer de nouveaux clients", que par la patron de l'entreprise ferroviaire, Jo Cornu qui souhaite "faire du temps du trajet un temps dont on peut profiter". Le train est désormais en marche. "La mobilité est un tout. Il faut trouver tous ensemble des solutions à ces problèmes de mobilité. Emprunter les transports publics est une solution mais il faut que les conditions soient optimales pour que l'on puisse les emprunter", a expliqué Jacqueline Galant au micro de Mathieu Langer pour RTLinfo13h.


"Il y a différents défis technologiques propres aux trains"

Après avoir pris connaissance des bonnes pratiques de nos voisins, les chemins de fer belges ont lancé leur appel d'offres pour l'internet mobile le 13 mai 2015. "Il y a différents défis technologiques propres aux trains", a rappelé Bart De Groot, directeur Marketing de la SNCB. "Tout dépend à la fois de la qualité des réseaux des opérateurs télécoms, de la vitesse de mouvement ainsi que de l'effet 'cage de Faraday' des voitures".


Deux voitures de première classe

Quatre entreprises ont proposé leurs services, toutes ont opté pour la technologie du Wifi. Finalement, le 30 octobre dernier, ce sont Icomera et Nomad qui ont été choisies pour la phase de test. Du jeudi 25 février au 25 mai, des navetteurs de la ligne Eupen-Ostende pourront expérimenter gratuitement le Wifi à bord. Deux voitures de première classe ont été équipées à cet effet des systèmes propres à chaque société et d'une rampe d'antennes. En heures creuses, les navetteurs de seconde classe pourront accéder à ces voitures.


Les couvertures des différents réseaux améliorées

Le trajet-test n'a pas été choisi au hasard: si la ligne Eupen-Ostende accueille chaque jour de semaine quelque 36.000 passagers, elle a également la particularité de traverser tout le pays et de compter de nombreux tunnels. Concrètement, les signaux 3G et 4G des différents opérateurs (Base, Orange et Proximus) seront captés pour être agrégés et convertis en un signal Wifi. La bande passante disponible sera également maximalisée. Pour y arriver, les couvertures des différents réseaux ont dû être améliorées. "Il ne faut pas sous-estimer les investissements faits par les opérateurs", a d'ailleurs souligné le ministre des Télécoms, Alexander De Croo.


Comparer les performances des deux entreprises candidates

De plus, les renouvellements des licences seront à l'avenir conditionnés à une bonne couverture générale, et non plus seulement en zones urbaines et résidentielles. Cependant, selon le ministre, un bon état du réseau est à "l'avantage des opérateurs" et il n'y a nullement besoin "de mettre la pression" sur eux, le dialogue fonctionnant bien. Au cours des trois mois, des enquêtes de satisfaction seront menées de manière anonyme "afin de connaître le sentiment et les attentes de la clientèle par rapport à ce type de service". Il sera également question de comparer les performances des deux entreprises candidates.


"Ce sera le choix de la SNCB"

Si l'expérience se révèle positive, il faudra ensuite se pencher sur les coûts, leur répartition éventuelle, la pertinence d'un tel service et, le cas échéant, lancer un nouveau marché public. Si elle aboutit, l'offre ne sera quant à elle pas forcément gratuite. "Ce sera le choix de la SNCB car les investissements nécessaires sont énormes", a précisé M. De Croo. Jo Cornu, l'administrateur-délégué de la SNCB, a pour sa part déjà précisé que les entreprises ferroviaires étrangères qui proposaient le Wifi gracieusement avaient des tarifs bien plus élevés que la SNCB. "Même si c'est gratuit, vous pouvez avoir différents débits en première classe ou en deuxième classe. Vous pouvez avoir un système payant, comme cela a été le cas sur les lignes à grande vitesse", a détaillé Jo Cornu.


 

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