En ce moment
 
 

Les banques alimentaires voient les demandes grimper en flèche avec la crise sanitaire

 
 

La crise sanitaire a un impact qui dépasse le cadre médical. Pour des milliers de Belges, la crise pousse à se diriger vers des banques alimentaires. La Croix-Rouge l'a directement constaté.

Les Belges sont de plus en plus nombreux à faire appel aux banques alimentaires. La hausse est terrible entre 2019 et 2020 et semble s'accélérer encore cette année. La crise sanitaire a privé de nombreux citoyens d'un emploi, avec des conséquences de plus en plus visibles.

Rien qu'à Bruxelles et en Wallonie, il y a eu plus de 30% de colis alimentaires livrés en plus en un an. "Je venais une fois par mois. Puis aujourd'hui, je suis obligé de venir toutes les semaines", explique Manu, qui a perdu son travail. Un constat partagé par la Croix-Rouge, qui s'inquiète de la population qui fréquente les banques alimentaires ces derniers mois. "Il y a beaucoup de jeunes qui émanent du CPAS. C'est triste, parce qu'ils n'ont pas de travail, leurs parents non plus et que les gens ont faim à la maison", regrette Anna Schettini, responsable du secteur invendus pour l'antenne de Jumet.

Là-bas, 1500 colis ont été distribués en janvier, contre 1900 en mars. Pour aider ces citoyens, les bénévoles vont récupérer des marchandises auprès de différents magasins partenaires. Le tout 6 jours sur 7. Les camionnettes réfrigérées vont ensuite vers des hubs, qui inspectent la marchandise et organisent la distribution vers les antennes locales. 

Dans le hub de Charleroi, on tire la sonnette d'alarme. "En 3 mois, j'ai pu constater une hausse de 30% de l'aide alimentaire, de 785 bénéficiaires à 1195 bénéficiaires par semaine. C'est interpellant", précise d'ailleurs Benoît Fondu, chargé de projet pour le hub alimentaire de Charleroi, qui alimente quatre antennes. Les épiceries alimentaires ont aussi vu leur fréquentation doubler en un an.

Mais il n'y a pas que l'alimentaire qui explose. Certaines personnes vont aujourd'hui voir la Croix-Rouge pour se sentir écoutées. "Cela fait du bien de pouvoir parler un peu aux autres personnes qui nous entourent et qui sont dans le même cas que moi", résume d'ailleurs Colette.

La crise sanitaire et ses conséquences continuent d'inquiéter. 


 

Vos commentaires