Le fournisseurs et les sous-traitants vont également être touchés par la fermeture du site de Caterpillar à Gosselies, comme l'explique Arnaud Gabriel en direct dans le RTLINFO 13H.
Après l’annonce de la fermeture de l’usine Caterpillar à Gosselies, les sous-traitants craignent aussi pour leur avenir. "On est devant une société qui est directement impliquée dans ce qui se passe à Caterpillar. Pour vous donner un exemple, ici derrière moi, il y a 175 emplois qui sont directement impactés", explique Arnaud Gabriel. "Des sociétés comme celles-ci il y en a forcément énormément et la situation est très compliquée. Depuis ce matin, le mot d’ordre c’est silence et prudence. On a peur de mettre une goutte d’huile sur le feu, de rajouter encore une couche, alors que la situation est très compliquée, voilà ce qu’on nous explique ce matin".
Réunions extraordinaires en cascade
Notre journaliste explique que la situation est telle que les chefs d’entreprises de ces sociétés qui sont directement touchées sont en train de revenir au pays. "Certains étaient en vacances à l’étranger, d’autres étaient à l’étranger pour rencontrer des clients, depuis ce matin, ils rentrent tous pour tenir des réunions extraordinaires au sein de leur entreprise pour essayer de voir comment gérer au mieux cette situation".
Difficile d'estimer le nombre d'emplois indirects touchés
Si l’on sait que quelque 2000 emplois directs sont en péril suite à l’annonce de cette fermeture, il est encore difficile d’estimer exactement le nombre d’emplois indirects qui vont être touchés."On nous explique depuis ce matin que lorsqu’un emploi est perdu sur le site de Caterpillar, trois emplois sont perdus à l’extérieur", ajoute notre journaliste.
C'est en effet la première estimation de l'Union des Classes Moyennes (UCM): "En première analyse, au moins 6.000 emplois sont directement menacés. Toutes les mesures prises pour amortir le choc devront en tenir compte", indique vendredi l'UCM en réaction à l'annonce de la fermeture de l'usine Caterpillar à Gosselies. "Les autorités politiques doivent négocier tout ce qui peut l'être pour que l'entreprise assume sa responsabilité sociale", estime l'UCM, rappelant les "aides et sacrifices" consentis par le personnel. L'UCM demande la création d'une cellule de reconversion pour le personnel ainsi que pour les travailleurs des sous-traitants concernés.
La "facture sociale" risque d'être salée
Agoria, la fédération de l'industrie technologique, estime quant à elle que Caterpillar procure de l'emploi à 3.600 personnes directement et indirectement. "L'impact se fera hélas également sentir chez de nombreux sous-traitants situés en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre", souligne, dans un communiqué, Thierry Castagne, directeur général d'Agoria Wallonie. Agoria demande que tous les acteurs concernés à tous niveaux de pouvoir travaillent en étroite collaboration afin de trouver une solution satisfaisante pour les travailleurs touchés. Outre l'emploi direct chez Caterpillar, Agoria redoute que la "facture sociale" soit également élevée chez les fournisseurs et sous-traitants. "Caterpillar dispose d'un grand nombre de sous-traitants, qui sont non seulement synonymes d'emplois dans des entreprises technologiques, mais aussi dans les domaines de la logistique et du transport. Et ce sont également des pourvoyeurs d'emplois locaux dans l'Horeca", rappelle Agoria.
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