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Les immigrés apportent 2 milliards à l'économie belge d'après des chercheurs de l'UCL

 
 

Des chercheurs de l'Université Catholique de Louvain ont réalisé une étude sur l'impact économique qu'aura l'accueil des migrants dans notre pays. Ils estiment que l'impact budgétaire de l'immigration est de 0,5% du Produit Intérieur Brut, soit, environ deux milliards d'euros. Une information dévoilée par le journal Le Soir et développée par Jimmy Méo et Guillaume Wils dans le RTLinfo 19H.

Frédéric Docquier et ses collègues se sont basés sur les deux précédentes grandes vagues d'immigration en Belgique. "Au terme de la première crise de l'asile en 1994, le taux de chômage a baissé légèrement", explique le professeur d'économie. "Après la deuxième crise, où 40.000 personnes sont arrivées en 2000, le taux de chômage a légèrement augmenté, puis s'est stabilisé, mais le taux de croissance de la Belgique a augmenté", ajoute-t-il.


Les immigrés ne prennent pas l'emploi des Belges

L'économie belge ne semble donc pas avoir été affectée par les vagues de migration. Elle semble même en ressortir grandie. "Les immigrés demandent des biens et services, ils consomment, et stimulent ainsi la production, la demande totale dans l'économie, et tout ça a un effet sur la demande de travail", explique Frédéric Docquier. "Deuxièmement, ces immigrés contribuent à l'entreprenariat, surtout s'ils sont discriminés sur le marché du travail. Troisièmement, on constate qu'ils sont très complémentaires, et pas substituables aux natifs. Ils n'occupent pas les mêmes emplois", précise-t-il.


Ils ne tirent pas les salaires vers le bas

L'immigration ne semble pas non plus avoir d'impact négatif sur le salaire des Belges. Il pourrait même très légèrement augmenter. L'économiste préconise d'ailleurs de permettre aux immigrés de travailler, grâce à un permis de travail. "Ça permettrait de bénéficier le plus directement possible de leur contribution fiscale", explique Frédéric Docquier.

Pour que les immigrés puissent s'intégrer sur le marché du travail, certaines étapes sont cependant nécessaires. "Il faut des formations à l'emploi et des formations linguistiques, elles sont très importantes", explique l'auteur de l'étude.


"Les jeunes qui arrivent ont un meilleur niveau que la moyenne de leur pays"

Frédéric Docquier reconnaît toutefois qu'on manque actuellement de données sur les demandeurs d'asile pour affirmer que la vague actuelle aura des effets semblables aux précédentes. Il souligne cependant "qu'on constate aussi que dans des pays comme la Syrie, le niveau de formation a augmenté ces dernières années. Les jeunes qui arrivent ont un meilleur niveau que la moyenne de leur pays, même si ce niveau est inférieur à ce qu'on connaît ici". 


 

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