Selon une étude, 24% des 14-18 ans n'ont jamais entendu parler de cybersécurité. Olivier Bogaert, commissaire à la Computer Crime Unit de la police fédérale, répondait aux questions d'Alix Battard pour le RTLINFO 13H.
Nos jeunes sont les moins au courant en Europe sur le sujet de la cybersécurité. Pourquoi ?
On est encore dans une phase d’apprentissage et donc les réflexes qu’on est susceptibles de donner dans la vie réelle, on ne les donne pas dans la vie virtuelle. On est attentif à dire aux enfants "si quelqu’un t’abordes dans la rue, jamais tu ne lui donnes d’informations", mais malheureusement ce réflexe on ne le donne pas forcément dans l’environnement numérique.
Les parents ne coachent pas assez leurs enfants ?
Ils n’ont pas acquis ces réflexes. Il y a des comportements qui vont valider celui de l’enfant. Les parents partagent beaucoup d’images. La norme c’est de partager des images de soi. Quand l’enfant va accéder au numérique, il va aussi partager des images de lui puisqu’ils disent que papa et maman l'ont toujours fait avec lui.
Quels sont les risques encourus ?
On voit surtout les tendances des arnaques, ce qu’on appelle le "sextorsion". On a également le fait qu’on peut disperser beaucoup d’informations personnelles. Elles vont pouvoir être utilisées pour usurper l’identité.
Que faire pour limiter les risques ?
Il faut acquérir le réflexe de ne pas se surexposer, ne pas répondre à toutes les sollicitations. Etre particulièrement attentif à la sécurité des supports. L’ordinateur, on met un anti-virus, mais on n'est pas toujours attentif à adopter ce même comportement par exemple sur le smartphone. Or les smartphones sont devenus une cible. On a découvert que certains des noyaux d'Androïd pouvaient être sous-traités et contenir des logiciels malveillants en collectant des données au niveau de l’utilisateur.
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