Le ministre wallon de l’Environnement, Jean-Luc Crucke (MR), a annoncé hier soir sur le plateau de l’émission spéciale de RTLINFO qu’il y aurait des consultations entre les jeunes qui marchent pour le climat et des experts. Une semaine de discussions entre eux, suivie d’un rapport au Parlement wallon. Est-ce une mesure efficace ou uniquement de la poudre aux yeux ? Voici quelques éléments de réponse.
Autour de la table, il y aura plusieurs dizaines de jeunes. A leurs côtés, des experts qu’ils auront sélectionnés eux-mêmes : 5 économistes, 5 ingénieurs et 5 climatologues. Durant la première semaine des vacances de printemps, ils vont se rencontrer. Les experts vont analyser les propositions des jeunes et confronter leurs idées à la réalité technique et économique.
"En structurant ce cri d’espoir des jeunes, on peut arriver à des actions concrètes", estime Damien Ernst, spécialiste des questions énergétiques de l’Université de Liège, au micro de RTL INFO.
L’objectif : dresser une liste de propositions à remettre au Parlement de Wallonie, et qu’elle soit prise en compte dans la future déclaration de politique régionale du prochain gouvernement. "Ça va servir, mais ça dépend des jeunes et de la qualité du travail qu’ils font. Ils vont tout de même devoir élire des représentants, discuter et travailler."
"Le gouvernement doit agir"
Des jeunes invités par le monde politique à parler du climat, ce n’est pas une première au Parlement wallon. Dans dix jours, des étudiants vont s’exprimer en commission. "Il y a une initiative parlementaire, un groupe de suivi climat et maintenant, le ministre, avec son initiative, doit se coordonner avec le Parlement pour que ce soit efficace, explique Joëlle Kapompole, députée wallonne PS, présidente de la commission climat du Parlement de Wallonie. Ce que la jeunesse nous demande, ce que les citoyens nous demandent, c’est d’avoir une action politique, mais surtout qu’elle soit efficace."
"Si la mobilisation des jeunes permet aux experts d’avoir davantage de place pour indiquer le chemin qu’il faut suivre, c’est bien sûr une autre chose, ajoute Stéphane Hazée, députée wallon Ecolo. Mais ce que le gouvernement doit faire aujourd’hui, c’est agir." Experts et jeunes vont travailler ensemble pendant plusieurs jours. Les modalités pratiques restent à finaliser.
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