Le port du masque est recommandé dans toutes les situations où la distanciation sociale est difficile à respecter. C’est notamment le cas des interventions des forces de l’ordre.
Sur la route, Bertrand Caroy, responsable du service circulation routière de la zone police boraine et son équipe, vont commencer un contrôle routier. "On va de toute façon mettre nos gants, comme ça on aura pas de soucis au niveau des documents, quand on va leur demander. Et pour l’instant, on va utiliser notre bandana, ça sera plus simple".
Les barrages policiers se multiplient depuis le début du confinement. L’objectif est de s’assurer du respect des règles de sécurité. Mais qu’en est-il des policiers eux-mêmes?
"On nous conseille de porter le masque une fois qu’on ne sait pas respecter la distance d’1 mètre 50", explique Bertrand Caroy. "On nous demande également de porter des gants au moment où on doit prendre des documents des personnes qu’on contrôle."
Pas de contraintes mais des recommandations
Pas de directive contraignante donc, mais des recommandations. Et si certains décident de ne pas porter de masque, c’est qu’il n’est pas pratique sur le terrain.
"On doit impérativement forcer la voix, sinon on ne nous comprend pas", remarque Stéphane Vermaelen, inspecteur de police de la zone de police boraine. "En plus, il y a de la circulation. Mais bon, c’est une habitude à prendre."
Un masque chirurgical pour les arrestations
En cas d’arrestation, les forces de l’ordre ont à disposition un masque chirurgical qu’ils sont obligés de porter. Les citoyens sont d’autant plus rassurés quand ils sont équipés.
"C’est une protection pour eux et pour les gens qui sont dans les voitures", dit un conducteur. "Si on veut enfin sortir de son confinement, je pense que tout le monde doit être responsable", pense une autre.
Une centaine de plaintes
Le comité P, la police des police a reçu une centaine de plaintes dans le cadre de ses contrôles, pour non-respect des règles d’hygiènes comme le port du masque et la distanciation sociale notamment.
Pour les syndicats, les plaintes sont légitimes, mais pas du ressort des policiers.
"C’est une question que nous nous posons aussi, de savoir comment la police va exécuter une directive fédérale, à savoir le port de masque généralisé dès lors qu’on en est même pas équipé nous-même", pense Vincent Gilles, président du SLFP police. "Nous l’avons dit à l’autorité, nous laissons l’autorité face à ses propres responsabilités."
Une circulaire avec des directives plus précise devrait être communiquée aux différentes zones de police dans les jours qui viennent.
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