Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon (N-VA), présentera vendredi au gouvernement son Plan Canal destiné à combattre l'islamisme et la radicalisation. La police locale en sera le principal pilier en se voyant confier des tâches de renseignement et de surveillance des personnes soupçonnées de radicalisation, selon une copie du plan que L'Echo a pu se procurer.
Le Plan Canal, initialement prévu pour la seule commune de Molenbeek-Saint-Jean, a été étendu à sept autres communes (Bruxelles-Ville, Koekelberg, Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, Anderlecht, Saint-Gilles, Vilvorde) englobant cinq zones de police.
Ce plan se divise en quatre axes principaux avec tout d’abord: la surveillance des cibles, soit les personnes qui figurent sur la liste de l’Ocam (l’Organe de coopération pour l’analyse de la menace).
La police locale sera donc chargée de collecter des renseignements en faisant des visites hebdomadaires, une surveillance discrète et par exemple, savoir qui est lié d'amitié avec qui et les endroits qu'ils fréquentent. Tout sera noté dans une base de données actualisée en permanence. Les axes 2 et 3 du plan concernent la criminalité et l’économie illégale qui seront davantage combattues.
Un budget de plus de 15 millions d’euros par an
Le dernier point concerne la radicalisation: la police locale sera notamment chargée d'assurer le suivi des mosquées et des salles de prière mais aussi de repérer les immeubles subdivisés en unités locatives non réglementaires.
Pour assurer toutes ces nouvelles tâches, les zones de police, dont les agents seront formés au suivi des personnnes radicalisées, estiment qu’il faudra engager 218 policiers en plus. Cela représente un budget de plus de 15 millions d’euros par an.
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