Le gouvernement fédéral a présenté ses premières mesures de lutte contre le terrorisme et le radicalisme. Police et justice recevront plus de moyens. D'ici à 2019, un millier de personnes seront engagées. Parmi les axes, figure le plan canal pour soutenir 8 communes dans la lutte contre la radicalisation. Des policiers fédéraux renforceront les équipes locales.
Il avait promis de nettoyer Molenbeek. Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon annonce finalement des renforts policiers pour 8 communes bruxelloises et de la périphérie. 300 agents seront mobilisés pour lutter contre le terrorisme. Molenbeek et Vilvorde seront les premières à recevoir des policiers supplémentaires.
"C'est un plan qui démarre immédiatement. En début de semaine, des premiers agents supplémentaires ont déjà été déployés sur le terrain et nous voulons travailler sur plusieurs niveaux: renforcer les capacités policières, s'assurer aussi qu'il y ait des magistrats pour le travail d'enquête, investir dans les moyens technologiques également pour soutenir nos services de sécurité", précise le Premier ministre Charles Michel dans le RTLINFO19H.
Un budget de 39 millions d'euros pour le plan canal
Le budget du Plan Canal s'élève à 39 millions d'euros. Sur le terrain, c'est le chef de corps de la zone Bruxelles-Ouest qui coordonnera les opérations. Il sera chargé d'intégrer au niveau local les nouveaux agents venus notamment de la police fédérale.
"La stratégie qu'on va utiliser, c'est de permettre au personnel expérimenté des zones de police de rejoindre des unités spécialisées et les jeunes policiers venant d'autres zones ou de la police fédérale vont remplir en quelques sortes les trous que nous faisons en déplaçant le personnel expérimenté vers ces autres services", détaille Johan de Becker, chef de corps Police Bruxelles-Ouest.
Lutter contre les lieux de radicalisation en Belgique
Le plan a pour but d'accentuer le suivi des jeunes rentrés de Syrie mais aussi la lutte contre les lieux de radicalisation en Belgique. Autorités locales, policiers et magistrats s'attaqueront aussi à l'économie sous-terraine et la criminalité qui sert parfois aussi de lancement au terrorisme.
"Il y a un lien très clair entre le potentiel pour le terrorisme et la criminalité sous-jacente, les drogues, le trafic d'armes, les faux papiers", commente Koen geens, ministre de la Justice.
Du côté de la justice, 120 personnes supplémentaires seront engagées dans les parquets, les tribunaux et à la Sûreté de l'état. Le Plan Canal est la première étape d'une politique plus large de lutte contre le terrorisme. Ces investissements humains et techniques continueront jusqu'en 2019. Le montant total débloqué par le gouvernement aujourd'hui: 300 millions d'euros.
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